Bordj Bou-Arréridj Les salles de cinéma à l'abandon Les deux salles de cinéma Rex et Vox de Bordj Bou-Arréridj sont dans un état de dégradation avancé. Situées en plein centre-ville, elles n'abritent plus d'activités à caractère culturel ou artistique. Pas d'animation culturelle, pas de théâtre, encore moins de projections de films depuis les années 1990. Sur place, nous avons constaté l'état déplorable des murs qui présentent des fissures béantes et risquent de s'effondrer à la moindre secousse. Des fauteuils, du matériel et une scène qui, jadis, faisaient le bonheur des milliers de cinéphiles et artistes sont entièrement dégradés. Ces salles ont abrité des projections de films muets au début du XXe siècle. Le marché couvert de la ville a été utilisé comme espace de projection à un moment donné. Dans les années 1940- 1950, un Français résidant à Bordj Bou-Arréridj ouvrira successivement trois salles de projection équipées en 35 mm, le Lux, le Rex et le Vox. Chacune de ces salles programmait ses films en fonction d'un ciblage précis du public (films pour enfants, films d'aventure, policiers, ou films d'auteurs...). Après l'Indépendance, ce réseau a continué à fonctionner. Avec le lancement du cinéclub lycée et cinéclub féminin dans les années 1970, une autre activité florissante s'est ajoutée à ces salles de cinéma avec l'ouverture du musée du cinéma à la salle Rex. Mais cette situation ne dure pas longtemps. Dans les années 1980, avec la parabole, les cassettes vidéo et les DVD, les salles se vident peu à peu de leurs habitués. Le coup de massue vient dans les années 1990 avec la décision de l'APC de fermer ces lieux définitivement et de les laisser à l'abandon. “Pourquoi ne pas exploiter ces lieux ? En faire des musées de la ville ou tout simplement des bibliothèques ?”, dira un Bordji cinéphile. “Pourquoi ailleurs les musées rapportent de l'argent, de la culture, du savoir, des échanges et aussi de la noblesse et chez nous on a tout et on ne fait rien pour juste poursuivre un travail déjà entrepris”, a-t-il ajouté. Chabane Bouarissa Annaba Un receveur des P et T écope de 10 ans de prison La cour criminelle a condamné, samedi dernier, M. M., 50 ans, un receveur des P et T de Chorfa, dans la daïra de Aïn Berda, qui avait assassiné le 7 septembre 2008, son gendre A. Mohamed Saïd, 37 ans, père de trois enfants âgés entre 9 mois et 3 ans et demi. Les faits eurent lieu dans la cour du beau-père habitant cette localité campagnarde, en plein mois de Ramadan, quand le gendre est revenu, une unième fois à la charge, pour tenter de récupérer ses enfants et sa femme qui était depuis plusieurs semaines chez son père à la suite d'un conflit conjugal. Toute la famille avait refusé le retour de la jeune femme au foyer conjugal, suite aux violences quelle aurait subies de la part de son époux. Aussi, quand le receveur vit ce dernier en discussion ave sa fille dans la cour de sa maison, il vit rouge, et lui ordonna de sortir. Selon l'arrêt de renvoi, les choses s'envenimèrent entre les deux hommes, et le gendre se mit à insulter son beau-père en utilisant des mots particulièrement blessants devant sa femme et ses filles. M. M courut alors à la cuisine où il s'empara d'un couteau, frappa d'un coup de tête son genre qui tomba à terre, avant de lui porter 5 coups de couteau dont deux au thorax, mortels pour la victime qui décéda 5 jours plus tard aux urgences du CHU. À la barre, le mis en cause, qui a reconnu les faits a déclaré qu'il s'était saisi du couteau uniquement pour se défendre, et n'avait pas l'intention de tuer. Le procureur, donnant sa propre version des faits, a requis la perpétuité. Hafiza M.