Amar Laskri, cinéaste et président de l'association artistique du cinéma Lumières, a appelé au «désenclavement» du cinéma algérien. Prenant part, à Bordj Bou-Arréridj, à une semaine du cinéma, il a plaidé pour «un éclairage des salles de cinéma qui sont depuis longtemps restées obscures au niveau des wilayas et des communes» et «à faire connaître les films algériens, en réactivant ou en créant des clubs chargés de faire connaître l'art cinématographique». Dans une déclaration à l'APS, M. Laskri a indiqué qu'«en 1962, l'Algérie possédait plus de 500 salles de cinéma dont certaines étaient de véritables musées». «Les grandes villes comme Alger, Oran, Constantine et Annaba, réputées à l'époque pour leurs grandes salles, ne disposent plus d'une salle de projection pour un film de qualité qu'il soit algérien ou étranger», a encore déploré le cinéaste. Pour M. Laskri, initiateur de cette rencontre sur le cinéma dans la capitale des Bibans, il faut redynamiser l'activité cinématographique et faire connaître cet art à la population au niveau local, en usant de tous les moyens culturels, comme les expositions, la projection de films et autres. Ce cinéaste, auteur de plusieurs films dont Fleur de lotus et Patrouille à l'Est, relève que «l'aide des autorités locales est plus qu'indispensable, elle est primordiale pour la survie du cinéma en Algérie».