Les propriétaires des véhicules importés de France, et dont les dates ont été gonflées pour échapper à l'époque à la loi qui interdisait l'importation de véhicules de plus de trois ans, ont organisé hier un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour réclamer la régularisation administrative de leurs véhicules. Environ 200 personnes se sont regroupées tôt dans la matinée d'hier devant l'entrée du bâtiment administratif qu'ils ont momentanément fermé sous les yeux de nombreux agents de police mobilisés à l'effet d'éviter tout débordement. “Régularisez nos véhicules”, est-il écrit sur une des banderoles accrochées sur le portail d'entrée du siège de la wilaya. Une délégation, composée de plusieurs représentants de l'association dite des victimes de cette affaire, a été reçue, en l'absence du wali, par le médiateur de la wilaya qui a promis, encore une fois, de “prendre note et transmettre la même doléance à qui de droit”, nous a-t-on confié à l'issue de l'entrevue. Non satisfaits de la réponse du médiateur, les protestataires ont improvisé une marche vers la maison de la culture Mouloud-Mammeri où une délégation de la wilaya, représentée par le secrétaire général, inaugurait la semaine de l'artisanat. Ainsi, le secrétaire général à expliqué aux propriétaires de ces véhicules, pour qui les autorités administratives refusent de délivrer une carte grise et même une prolongation du récépissé, que “le dossier est entre les mains des responsables du ministère de l'intérieur qui étudient au cas par cas, en collaboration avec les directions concernées au niveau du ministère des transports et aussi de l'énergie et des mines pour trouver une solution définitive”. Pour rappel, le nombre de véhicules concernés dans cette affaire d'importation de véhicules avec des immatriculations post-datées est de 3 300 véhicules rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou, nous ont expliqué les membres de l'association qui accusent les autorités administratives d'avoir régularisé certains véhicules pourtant concernés par cette affaire, alors que d'autres font l'objet de poursuites judiciaires et de saisie.