Le Rassemblement national démocratique (RND) tient aujourd'hui la seconde session de son conseil national depuis son troisième congrès. Cette rencontre, qualifiée d'importante au parti, intervient après l'élection du 9 avril dernier dont la campagne a vu la participation active et la mobilisation de tous les militants du RND pour le compte du candidat Bouteflika. Outre l'habituel ordre du jour, la situation politique du pays, la situation organique du parti, il s'agit de faire une évaluation de cette mobilisation pour le candidat élu. “Une participation positive dans la construction de la victoire du président Bouteflika”, a estimé M. Chorfi, porte-parole du parti. C'est également l'occasion pour l'évaluation des activités du parti ces derniers mois, les conseils de wilaya, conférences et autres rencontres organisées par ses cadres et ses élus. D'ailleurs, les cadres et élus du parti n'auront pas un été de tout repos : le secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a insisté pour que les prochains mois soient consacrés à la dynamisation du parti à travers l'élargissement de ses activités à la base, à travers des rencontres et des débats qui seront essentiellement axés sur le plan d'action du gouvernement, le programme du Président qui a consacré un chapitre aux élus, ce qui servira de cadre pour l'élaboration du programme de travail du parti pour le prochain semestre, a-t-on indiqué au RND. Le RND semble satisfait du travail effectué jusque-là, notamment l'adoption par les deux Chambres du plan d'action présenté par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. “Ne reste aux cadres et élus du parti que l'application de ce programme sur le terrain”, a affirmé M. Chorfi. Si le parti a pu à la faveur de cette élection marquer des points sur ses deux autres alliés, le FLN et le MSP qui ont connu des perturbations internes avant et après le scrutin, particulièrement le MSP avec la scission du groupe à Menasra qui a créé son propre mouvement, il n'en demeure pas moins qu'au sein de l'Exécutif, le RND n'a rien gagné avec la reconduction de la même équipe après le 9 avril. Le Président a pris tout le monde à contre-pied en décidant de maintenir le gouvernement alors que l'Alliance qui attendait un profond remaniement pour mettre de l'ordre dans cette équipe dispersée. Il n'en fut rien. Et c'est à Ahmed Ouyahia, Chef du gouvernement passé au rang de Premier ministre qu'échoit la mission “d'assumer” les choix et orientations du président de la République sans disposer d'une véritable marge de manœuvre.