La concrétisation de ce projet va permettre à Sonatrach de disposer dès la fin de l'année 2012, de volumes supplémentaires de gaz naturel, de GPL et de Condensat confortant ainsi sa position en tant qu'acteur fiable de l'industrie gazière et acteur majeur du commerce international. Le groupe Sonatrach a procédé, hier, à la signature de deux contrats avec le groupement japonais JGC et le consortium ABB SPA/Sarpi. Le premier contrat, d'un montant de 107 milliards de dinars, signé avec le groupement japonais constitué JGC Corporation et JGC Algeria, porte sur la réalisation de l'engineering du procurement et de la construction des installations de traitement de champs de gaz de Gassi-Touil. D'une durée de 42 mois, le contrat prévoit la mise en place des installations nécessaires au process, un réseau de collecte de 54 puits sur les 7 champs de gaz concernés, et enfin des lignes d'évacuation des produits et des infrastructures de support. La concrétisation de ce projet va permettre à Sonatrach de disposer dès la fin de l'année 2012, de volume supplémentaire de gaz naturel, de GPL et de condensat confortant ainsi sa position en tant qu'acteur fiable de l'industrie gazière et acteur majeur du commerce international des hydrocarbures liquides et gazeux. “Ces apports valident la qualité des projets de notre plan quinquennal et celle de nos décisions d'investissement situées à un niveau minimum de 40 milliards de dollars pour l'activité amont, avec plus de 16 milliards de dollars dédiés au développement des gisements par Sonatrach en effort propre, parmi lesquels précisément ceux consacrés au périmètre de Gassi-Touil”, a indiqué le président-directeur général du groupe Sonatrach M. Mohamed Meziane. Le ministre de l'Energie a insisté sur la nécessité du respect des délais contractuels expliquant que ce projet de traitement de gaz de Gassi-Touil répond à une demande de gaz pour le projet de GNL, en construction à Arzew. “Ce gaz va satisfaire les besoins de l'unité de liquéfaction qui doit arriver vers la fin 2012”, a souligné M. Chakib Khelil, précisant que “le projet est d'une importance extrême, il faudrait donc que les spécifications soient dans les délais, pour pouvoir commencer les exportations du GNL aussitôt que possible et procurer ainsi des revenus supplémentaires à l'Algérie”. Le second contrat, signé entre Sonatrach et le consortium ABB SPA/Sarpi, porte sur la récupération des gaz torchés et la réinstrumentation des centres de production de la région de Haoudh-Berkaoui. D'un montant de 16 milliards de dinars et d'une durée de réalisation de 32 mois le contrat consiste principalement en la réalisation des installations nécessaires de récupération de gaz torchés à Haoud-Berkaoui et leur expédition vers l'unité de traitement de gaz Guellal, la réinstrumentation des centres de production de Haoud-Berkaoui, Benkahla et Guellala et enfin la fourniture d'un système de contrôle au niveau de chaque centre de production. Le P-DG de Sonatrach a indiqué qu'avec le projet Haoudh-Berkaoui le groupe avance “résolument” vers l'objectif qu'il s'était fixé “de récupérer la totalité des gaz associés produits sur tous les gisements et de réduire à zéro le taux des gaz torchés, d'autant que la loi sur les hydrocarbures interdit formellement le torchage et qu'elle a fixé le délai de mise en conformité pour les anciennes installations à 2001”. Interrogé, en marge de la signature des contrats sur les prix du pétrole, le ministre de l'Energie a estimé que les cours du brut pourraient osciller entre 65 et 70 dollars le baril jusqu'à la fin de l'année 2009 pour connaître une nette hausse des cours à partir du début 2010. “Les cours seront compris dans une fourchette de 65-70 dollars jusqu'à la fin 2009, car la consommation de l'essence (aux Etats-Unis) va augmenter en été, mais il est difficile de prévoir le marché”, a annoncé M. Chakib Khelil. Le ministre a indiqué que “le marché reste sensible aux facteurs tels que les cours du dollar, actuellement en baisse, ou une éventuelle dégradation de l'économie mondiale qui risque d'influer négativement sur les cours du brut”. M. Chakib Khelil estime que “les cours du pétrole vont très probablement dépasser le niveau de 70 dollars le baril à partir de l'année 2010, à la faveur d'une reprise de l'économie mondiale”. M. R.