Les autorités libyennes viennent de récidiver à l'encontre des touristes algériens en imposant une taxe d'entrée sur son territoire pour les véhicules algériens. En effet, les autorités libyennes ont réédité le coup vendredi dernier. Les autorités compétentes de Tripoli ont appliqué de sévères mesures aux Algériens pour faire rentrer leurs véhicules en Libye. Selon des touristes algériens qui ont vécu ces tracasseries, la taxe à payer est de l'ordre de 151 dinars libyens, soit près de 10 000 DA. Selon nos interlocuteurs, les nouvelles mesures ont pris effet sans préavis au niveau des deux principaux accès au territoire libyen à savoir le poste frontalier est de Debdeb dans la wilaya d'Illizi et celui de Ras-Djedier, situé entre les frontières libyennes et tunisiennes pour ceux qui viennent des wilayas du Nord et de l'Ouest. Cette taxe a soulevé un large mécontentement des Algériens. Ces derniers rappellent que ces mêmes mesures ont également été imposées contre les Tunisiens. Mais le palais de Carthage est intervenu dès l'entrée en vigueur de cette taxe pour demander son annulation, et ce, après avoir négocié la question avec la partie libyenne. Des touristes algériens s'interrogent cependant sur les motivations de Tripoli à recourir à de telles mesures, d'autant que nos compatriotes n'ont reçu, au niveau des postes frontaliers, aucune explication de la part des autorités libyennes. Ce n'est pas la première fois que les autorités libyennes imposent de mesures pareilles. En 2003, la Libye exigeait de payer une taxe de 50 dinars libyens pour faire entrer tout véhicule algérien sur son territoire. L'année dernière encore, tout Algérien avec ou sans véhicule devait s'acquitter de l'équivalent de 70 euros, pour franchir la frontière. Mais, ces mesures ont été annulées suite aux réclamations des voyageurs et l'intervention des autorités algériennes. Des dizaines d'Algériens, faisant la navette entre les deux pays, interpellent de nouveau les autorités suprêmes du pays, pour intervenir rapidement afin de mettre un terme à ce problème.