Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, Tarik Mira, le désormais ex-membre de la direction nationale du RCD, a confirmé son retrait définitif du parti. “Le 23 mai 2009 (…), j'ai démissionné de ma propre initiative de l'instance exécutive du RCD”, écrit-il. Selon lui, ce n'est que quatre jours plus tard que sa suspension lui a été notifiée par une lettre signée du secrétaire national à l'organique, en attendant son passage devant la commission de discipline. Tout en rappelant qu'il est accusé d'avoir trahi le parti, et que la direction du RCD fonde cette accusation sur le contenu de messages mails envoyés par lui-même à des tiers, Mira déclare refuser de s'appesantir sur ces faits, se limitant à promettre à revenir “une autre fois plus longuement là-dessus”. En revanche, il accuse le parti d'avoir violé “le secret de la correspondance, droit garanti par la Constitution”. Analysant la situation nationale à l'aune de sa propre déconvenue, le député préconise qu'“une nouvelle démarche ouverte sur la société devra intégrer d'autres acteurs pour porter les couleurs de l'espérance démocratique (…)”.