Chéraga, au salon Garden, se tenaient hier les 3es journées d'échanges et de formation données par la société Nosoclean pour les industriels dans l'alimentaire. Objectif : les tenir informer sur les législations européennes en cours et les sensibiliser sur l'importance du développement durable. Si en Algérie, il n'existe pas de réglementation sur les produits chimiques et pesticides, en Europe elle est bel et bien présente. Par prise de conscience écologique, depuis quelque temps, l'Union européenne se met au développement durable et se dote d'une législation. Contrairement à l'Algérie pour qui ce thème n'est pas encore à l'ordre du jour de nos politiques. L'Europe, elle, ne veut plus de produits à base de substances chimiques dangereuses. Reach est la dernière législation en date. Elle est entièrement entrée en vigueur le 1er juin. L'Algérie et ses entreprises sont concernées par cette réglementation bien que le gouvernement ne cesse de dire le contraire. Reach impose à tous les produits contenant des substances chimiques hors médicament d'être enregistrés à l'agence européenne de normalisation. En cas de non-inscription, le produit est non conforme et n'a pas le droit d'être vendu dans l'ensemble des pays membres de l'Union européenne depuis le 1er juin 2009. En clair, nous explique, la directrice du département d'industries agroalimentaires Nafila Chouarbi : “Pas de donnée enregistrée, pas de marché en Europe.” Pour contrôler l'importation de produits contenant des substances chimiques, que l'Union européenne juge dangereuses, n'importe quelle entreprise doit l'enregistrer et donner une fiche technique, une sorte de visa-assurance qualité. Nafila Chouarbi reconnaît que cette législation est primordiale pour protéger le consommateur des produits potentiellement dangereux et aussi sur le point écologique et du développement durable. Le bémol, les entreprises algériennes prêtes à l'exportation ne se sont pas informées sur cette nouvelle législation européenne. Par conséquent, leurs produits ne seront plus acceptés sur le territoire européen. Il faut donc qu'elles inscrivent toutes les substances dans leurs produits vendus à l'agence européenne de normalisation.