Les transporteurs de la place du 1er-mai affiliés à l'organisation nationale des transporteurs algériens (Onta) ont observés hier à la place du 1er-mai un mouvement de protestation. Ce sont des dizaines de transporteurs qui se sont insurgés contre la dernière décision du ministère d'augmenter le nombre de transporteurs sur des lignes jugées déjà trop saturées. Un mouvement qui s'est déclenché de manière spontanée et qui a duré près d'une demi-heure avant que les choses ne reprennent leur cours normal dans un climat pacifique. L'Onta, syndicat qui représente 1 200 adhérents, reconnaît qu'il y a des problèmes. Toutefois, elle n'est pas contre la décision du ministère, mais juge tout de même que la manière pour mettre en œuvre cette décision est légère. “Il y a des problèmes, libérer les lignes comme le stipule la décision du ministère ne nous dérange pas, à l'inverse, la manière nous déplaît énormément. Les lignes qu'ils veulent renforcer sont déjà saturées, et leur rentabilité est limitée. On ne supporte même pas les charges (impôts et autres). Ce que nous souhaitons donc, c'est de voir la création de nouvelles lignes”, nous dira Abdelkrim Benghellab, secrétaire général de l'Onta. Pour ce qui est du mouvement, ce même responsable dira que “c'était une action spontanée décidée sur place par les transporteurs ; de notre côté, nous avons demandé à ce que tout se fasse dans le calme avant d'y mettre fin. Rien n'a été préparé et d'ailleurs en tant qu'organisation aucun communiqué n'a été fait”, ajoutera-t-il. Sur un autre registre, les syndicats du transport se réuniront demain à 10h au siège de l'union nationale des transporteurs algériens (Unta) à Kharouba, avec deux syndicats à savoir l'UGCAA et l'Unta afin de débattre par rapport à la dernière décision du ministère, tout en évoquant un probable mouvement de grève. “Demain à 10h à Kharouba, nous allons nous réunir avec l'UGCAA et l'Unta pour discuter de cette nouvelle décision. Si la décision reste inchangée, cela risque de déboucher sur une grève, mais on est loin de cette option. Ce qu'on demande, c'est la création de nouvelles lignes et ne pas saturer celles déjà existantes. De toute façon, tout se décidera après la réunion de demain (aujourd'hui, ndlr à Kharouba”, conclura-t-il.