La cour d'appel d'Oran a rejeté hier une procédure engagée par l' Algérien qui désirait obtenir la garde de Sophie, une fillette de sept ans que la Cour suprême d'Alger avait attribuée à son père français, Jacques Scharbook, a-t-on appris auprès des avocats des parties. La cour d'appel a jugé “irrecevable” la procédure engagée au civil par Y. M., débouté en première instance, qui affirme être le père biologique de la petite Sophie, a indiqué un avocat de M. Scharbook. “La cour a jugé l'appel irrecevable en la forme, en raison d'un vice de procédure, mais le fond de l'affaire n'a pas été évoqué”, a affirmé de son côté, Me Fatma-Zohra Benbraham, avocate de Y. M. Elle a précisé qu'elle allait introduire une nouvelle procédure “dans les prochains jours”. Y. M. est “le père biologique de Sophie”, née en décembre 2001, avait dit l'avocate le 12 mai à la presse. D'après Me Benbraham, la procédure engagée devant la cour d'appel d'Oran visait à obtenir la filiation de l'enfant en obtenant la validation du mariage entre son client et la mère de l'enfant, Farah Belhoucine, jusqu'au 5 mai 2001. Selon elle, le divorce survenu après plusieurs années de mariage ne pouvait être pris en compte car le couple avait repris la vie commune entre janvier et début mai 2001. La Cour suprême d'Algérie avait mis fin en février 2008 à une procédure de trois ans en confiant “la garde de Sophie à son père Jacques Scharbook”. M. Scharbook s'était installé en 1984 à Arzew, près d'Oran, où il avait épousé Farah Belhoucine en mars 2001 selon le rite musulman. Le couple s'était ensuite marié civilement en septembre à La Seyne-sur-Mer, (sud de la France) où est née Sophie, qui n'a que la seule nationalité française selon M. Scharbook. À la mort de la mère en 2005 dans un accident de la route, Sophie avait été confiée à Oran à sa belle famille algérienne le temps des obsèques. Mais l'enfant était restée introuvable jusqu'au 15 mars 2009, date à laquelle elle a été placée dans un établissement spécialisé, selon la presse.