Après la présentation, il y a quelques jours à l'hémicycle de la wilaya d'Oran du schéma directeur d'aménagement de l'aire métropolitaine (Sdaam) incluant Oran, Mostaganem, Aïn Témouchent et Mascara, ce samedi c'était au tour de la présentation des plans d'action d'aménagement côtier (PAC) d'Oran, Mostaganem, Aïn Témouchent et Tlemcen. Ce PAC, qui est l'un des autres instruments d'intervention et de gestion du littoral mis en place par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du tourisme vise “à développer une démarche intégrée dans une perspective de développement durable et de protéger la durabilité des ressources alors que le littoral a subi des désordre importants…”, dira le directeur de la conservation de la biodiversité, du milieu naturel, des sites, des paysages et du littoral au niveau du ministère. Plus que tout autres côtes du pays, le littoral ornais a, en effet, subi des dommages irréparables ayant totalement hypothéqué l'avenir local du tourisme et le développement durable des communes côtières. Des décennies de gestion anarchique ont ruiné les côtes oranaises, mettant en danger l'équilibre et la richesse des écosystèmes de la région. Aujourd'hui ce PAC ne pourra en l'état “réparer les dégâts” peut-il au moins stopper la catastrophe ? Ainsi le bureau d'études portugais DHV/FBO à qui a été confiée l'élaboration des PAC, en est à la deuxième mission qui consiste en “l'élaboration des fiches techniques détaillées avec évaluation financière par thématique”, n'a pas fait l'unanimité et a été particulièrement critiqué par des élus, des spécialistes et autres représentants de la société civile. Le travail présenté a été jugé trop succinct, incomplet et n'intégrant pas les éléments et projets déjà projetés au niveau local. Cela pour la forme, dans le fond également, les critiques ont ciblé le travail du bureau d'études à qui il fut reproché de n'avoir pas su pendre en considération l'ensemble des spécificités de la wilaya d'Oran comme certaines richesses naturelles demandant à être valorisées comme l'économie de la mer, les zones humides, les terres agricoles, les sources thermales, etc. En fait ce bureau d'études, qui a péché par manque d'articulation entre les différents instruments d'aménagement du territoire qui sont en cours d'élaboration, a surtout tenté de suivre les orientations nationales qui n'ont toujours pas pris en compte “la cohésion sociale”. Il semble que ses PAC, qui impliquent 4 grandes wilayas de l'Ouest, le paradigme essentielle retenu par les pouvoirs publics et celui, comme signalé par Mme Maria Teresa Verra du bureau d'études portugais, de la “promotion internationale de l'image du territoire”, avec prioritairement des projets de marinas et de ports de plaisance qui seront à réaliser sur toute la côte du pays soit 1 622 km bornés, dira le représentant du ministère. Pour ce qui est des fiches techniques ont été évoqué entre autres pour Oran 28 projets dont 2 intégrés, 14 à Mostaganem et 6 à Aïn-Témouchent... Le tout pour un montant approximatif de 90 milliards de DA. Nous citerons à titre d'exemple pour Oran la réalisation d'un aquarium maritime vivant à Canastel, modernisation et protection du complexe les Andalouses, fixation des dunes à Mars El-Hadjadj et Aïn Turck, soit 50 ha seulement...