À l'époque de l'enlèvement et de l'exécution des moines de Tibhirine, que les révélations du général Buchwalter ont remis sur le devant de l'actualité, Jacques Chirac autorisa une démarche secrète envers le Vatican. Le Quai d'Orsay saisit la papauté du statut des religieux catholiques installés en Algérie, tous ou presque français, même si nombre d'entre eux avaient également la nationalité algérienne. “Nous avons fait savoir au Vatican qu'il convenait d'envisager leur rapatriement, puisque la menace était forte et qu'il n'y avait presque plus de chrétiens en Algérie, se souvient un officiel français de l'époque. La France supportait beaucoup de tracas à cause de cette présence. La demande diplomatique a transité par monseigneur Jean-Louis Tauran, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats. Un mois plus tard, le Vatican a fait connaître sa réponse : il n'était pas question pour les ordres concernés de déserter l'Algérie. L'Express du 7 juillet 2009