Après les concerts des stars oranaises du raï, Belkacem Bouteldja et Bouteiba Sghir, ainsi que Lotfi Double Kanon, jeudi dernier à Sidi Bel-Abbès, les amateurs des sorties nocturnes ont pris rendez-vous au stade du 24-Février 1956, où s'est déroulé un spectacle musical, organisé dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain et animé par le talentueux musicien Safy Boutella. En fait, l'engouement des amoureux de la musique était tel qu'en l'espace de quelques minutes, la tribune du stade était pleine de familles, auxquelles se sont mêlés les festivaliers étrangers du Panaf. Après une bonne demi-heure d'attente, les membres du groupe font leur entrée sur scène, mais sans l'artiste Safy qui rejoindra, quelques minutes après, seul la scène sous un tonnerre d'applaudissements. Habillé en noir comme de coutume, l'artiste a salué le public avec des gestes mesurés et gracieux. Le spectacle a été ouvert par la chanson le Gone, de l'album Mejnoun, avec de nouveaux arrangements. Ce prélude musical achevé, Safy Boutella décide d'enflammer l'enceinte du stade avec ses rythmes diversifié, comprenant notamment du raï et du jazz. Ainsi, avec son orchestre grandeur nature, composé du violoniste Mohamed Safa, du luthiste Mouloud Naït-Ali, du claveciniste Fred Gaillardet, du batteur Yoann Schmidt, du bassiste Djalil Kherbachi et du soliste Olivier Lonvel, Safy Boutella a continué son show par des morceaux phares qui ont fait sa popularité et jalonné sa carrière, entre autres Nomade, le Pain nu, Khmous alik, de l'album Majnoun, qui a complètement conquis le public bien trempé dans une ambiance de jazz. Ensuite, le public a été convié à un sublime cocktail de morceaux, comme Quotidien, musique du film Automne, Octobre à Alger, de Malik Lakhdar Hamina, Salut cousin ! de Merzak Allouache, et Watani. Une demi-heure avant la fin du concert, Safy Boutella a tenu à prendre la parole pour demander directement au public : “Vous voulez bouger ? Vous voulez du raï ?” Et c'est le délire. Cheb Nabil interprétera alors Chebba et la Kamel, du king Khaled, tirées de l'incontournable album Kutché. A. BOUSMAHA