Selon Me Chérif Chorfi, avocat du barreau d'Alger, cette situation nécessite l'intervention des autorités appelées à mettre de l'ordre dans un secteur caractérisé par une véritable anarchie. Liberté : Quels sont les délits commis par ceux qui gèrent des parkings sauvages ? Me C. Chorfi : Ces jeunes occupent illégalement des espaces publics, ce qui constitue un délit. Des gardiens de parkings sauvages ont été condamnés à de la prison avec sursis, mais ces poursuites ont eu lieu après des plaintes de citoyens qui ont refusé d'accepter le diktat que veulent imposer des squatteurs d'un espace public. D'ailleurs, les gardiens ont été poursuivis pour occupation illégale d'un espace public. Ces mêmes gardiens ne font pas qu'occuper illégalement un espace public, ils réclament aussi de l'argent sous la menace… Le racket est un mot anglais qui désigne le fait de soutirer de l'argent ou tout autre avantage sous la menace. Dans ce cas précis, les gardiens réclament de l'argent en ayant le plus souvent un bâton à la main, il s'agit d'une menace à peine voilée. Malgré cela, les gardiens des parkings sauvages ne sont pas poursuivis pour racket, mais juste pour occupation illégale des espaces publics. Quelles sont les administrations qui doivent veiller sur les espaces publics ? Ce sont les Assemblées populaires communales (APC) qui doivent veiller sur les espaces publics qui se trouvent sur leur territoire. Il y a eu déjà des cas de poursuites judiciaires entamées par des présidents d'APC contre des gardiens qui ont été reconnus coupables et condamnés. Quelles sont les mesures à prendre pour rendre cette activité légale ? La solution existe. Dans un passé récent, les gardiens que l'on appelait des portefaix avaient des badges qui les identifiaient. On savait ainsi qui était le gardien d'une zone donnée. C'étaient les APC qui géraient ces portefaix obligés de respecter un cahier des charges précis. Propos recueillis par S. I.