La population de Seddouk ne décolère toujours pas. Dans la journée d'hier, la commune a connu, une fois de plus, des troubles d'une forte intensité, conséquemment à la répression de la marche à laquelle a appelé la coordination communale de la région pour “exiger la libération immédiate et inconditionnelle des détenus” et “le refus de l'installation des APC”. Tout a commencé lorsque les renforts des CNS, déployés dans la localité, sont intervenus, à 13h, horaire du coup d'envoi de la marche, pour disperser les premiers carrés de marcheurs qui se sont formés devant le siège de la mairie, avant de sillonner les artères principales de la ville. Face à l'intervention musclée des CNS qui ont usé de bombes lacrymogènes, les jeunes manifestants n'ont pas manqué de riposter par des jets de pierres et autres projectiles. Le face-à-face entre les jeunes manifestants de Seddouk et les éléments de CNS a engendré pas moins de cinq blessés parmi les manifestants, selon un délégué de la région, Agawa Nacer, dont un atteint par une balle en caoutchouc. Selon notre source, trois arrestations ont été aussi opérées par les policiers au cours de cette bataille rangée entre émeutiers et CNS. Jusqu'en début de soirée, les affrontements entre les deux protagonistes n'ont pas encre cessé aux alentours du siège de la daïra. Par ailleurs, les sept manifestants appréhendés dans le sillage des troubles qu'a vécus la région l'avant-veille des élections ont été tous, apprend-on de sources locales concordantes, libérés. Mais cette libération n'a pas pour autant permis de baisser la tension dans la localité de Seddouk. Il est à noter que l'action d'hier sera reconduite chaque lundi dans la région et cela, jusqu'à “la libération des détenus”. L. O.