Des promesses ont été faites et des messages ont été transmis. C'est à cela que s'est résumée hier l'ouverture de la première université d'été de la communauté nationale à l'étranger organisée à Djenane El-Mithaq par le département de Djamel Ould-Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger. Plus de 500 participants, venus de plusieurs pays européens, arabes et nord-américains, ont eu droit à des présentations exhaustives de différents secteurs. En maître de cérémonie, M. Ould-Abbès donnera le la, réaffirmant la volonté de l'Etat d'être à l'écoute “des enfants du pays”. Plus qu'un souhait, il s'agit d'une attente dûment exprimée dans la lettre du président de la République répercutée à l'occasion par son secrétaire général. Il est dit clairement : “Nous misons aujourd'hui sur l'ensemble des enfants de ce pays à l'intérieur et à l'étranger, mais nous parions beaucoup sur ceux qui se distinguent par le savoir et la technologie moderne ainsi que par la maîtrise des connaissances et de l'expertise de pointe, notamment dans les pays avancées.” Et continuer plus loin : “Je vous invite à faire toujours plus à aspirer à davantage d'acquis et de performance, car vous êtes, sans conteste, les ambassadeurs de l'Algérie à travers le monde, son image rayonnante, vous êtes aussi son pouls, ô combien conscient des défis de notre temps qu'elle s'emploie à relever. De notre côté, nous œuvrons sans relâche à mettre fin à la fuite des cerveaux, de compétences et des créateurs algériens et les appelons à retourner au pays aux meilleures conditions pour contribuer efficacement, chacun à sa manière, aux côtés de leurs frères, à construire le développement durable du pays.” Aussi, la missive du Président ne présente aucune ambiguïté quant aux attentes du pays qui, visiblement, portent sur le besoin en termes de connaissances pour une “bonne gestion, de judicieuses décisions et la rationalisation dans la conduite des affaires”. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du Président, a pour sa part officié l'ouverture qui a vu défiler Medelci, ministre des Affaires étrangères, Karim Djoudi, celui des Finances, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui ont tous eu pour mot de la fin l'appel presque lancinant pour “le retour au pays”. “Faut-il le rappeler que cette relation entre Algériens résidents et non résidents ne s'est jamais interrompue et évolue en fonction de facteurs importants et en particulier concernant le potentiel, les avancées, les nouvelles techniques et le développement du mouvement associatif”, dira M. Medelci, rappelant que la décision du Président pour la création d'un conseil consultatif de la communauté nationale à l'étranger “vise précisément à réaffirmer ce lien entre les institutions de l'Etat et nos compatriotes expatriés”. Il précisera d'ailleurs à l'adresse des participants à cette université d'été, qui s'étalera jusqu'au 27 juillet, que “le gouvernement dans son ensemble, et plus particulièrement le ministère chargé de la Communauté nationale à l'étranger et le ministère des Affaires étrangères veilleront à tirer le meilleur profit de cette première édition de l'université d'été”. Il a conclu son intervention en assurant que le Conseil consultatif de la communauté national vise à “raffermir” les liens entre les institutions de l'Etat et les Algériens établis à l'étranger. Aux présentations des ministres portés sur les réalisations et les ambitions futures, les participants ont opposé des préoccupations toutes simples portant sur l'ouverture des banques à l'étranger, la réduction des titres de transport, le système LMD, le transfert des dépouilles, etc. Des chapitres déjà pris en charge puisque M. Ould-Abbès annonce leur aboutissement avant la fin de l'année. Il en est ainsi pour l'ouverture des succursales de banques algériennes à l'étranger et la signature de contrats d'assurance entre la SAA et Macif pour prendre en charge l'acheminement des dépouilles moyennant une cotisation de 25% par an. La Caar souhaite à son tour conclure avec le ministère pareille prestation. Cette première université d'été promet d'être riche au regard du programme tracé par ses initiateurs qui veulent faire de cette rencontre un véritable espace d'échange et de construction de passerelles. L'occasion propice de développer des relations décentralisées qui ne dépendent pas toujours des institutions publiques. Nabila Saïdoun