L'affaire du décès de Fellah Adel, 30 ans, père de 4 enfants, victime d'une négligence médicale, selon sa veuve, revient sur le devant de la scène après un silence de près d'une année. En effet, la veuve de la victime vient d'adresser au ministre de la Justice une lettre, dont une copie a été remise à la presse, dans laquelle cette dernière lui demande d'intervenir personnellement pour que l'affaire de son époux soit enfin jugée. “L'affaire de mon mari a commencé par une négligence médicale et a fini par un oubli”, lit-on dans cette correspondance, où la veuve de Adel Fellah dénonce le retard mis par les services compétents pour établir les responsabilités dans la mort de son époux, survenue le 8 août 2008, à la suite d'une opération qu'il a subi au niveau du service ORL du Pont-Blanc. Adel Fellah, âgé de 30 ans, agent de sécurité à l'université d'El Bouni, avait subi en mai 2008 une banale opération au cours de laquelle on lui avait retiré des polypes dans la cloison nasale. L'opération a réussi, mais lors des soins post-opératoire, le médecin qui devait lui ôter des mèches placées au niveau des sinus, ne lui en ôta que deux sur les quatre existantes. Une grave infection s'en est suivie, ce qui a poussé Adel Fellah à retourner chez le chirurgien. Ce dernier, selon les déclarations de la veuve, se serait contenté de lui prescrire des antibiotiques. Une fois retourné chez lui, Adel reçoit un coup de téléphone du chirurgien en question qui lui aurait demandé de revenir en urgences au service ORL où ce dernier devait lui retirer les mèches restantes, “noires et grouillantes de vers”, comme il l'aurait alors relaté à son épouse. C'est alors que le jeune homme “commença à se plaindre de violents maux de tête et son visage se mis à enfler. Les vers lui sortaient des yeux et du nez”, toujours selon la correspondance. Retourné au service ORL, une infirmière aurait demandé à Adel Fellah d'attendre le retour de son chirurgien en congé. L'homme se retrouva alors dans un état désespéré et sa famille l'emmena à l'hôpital Ibn Rochd où il subit une seconde opération qui lui fut fatale. Aujourd'hui, d'après les déclarations qui nous ont été faites par Maître Ghrieb Adel, avocat de la famille, “le dossier a été adressé depuis près d'un mois et demi au conseil de l'ordre des médecins d'Annaba qui n'a toujours pas donné son avis consultatif”. Interrogé sur cette affaire, le procureur devait nous déclarer, samedi, qu'il allait s'informer sur cette affaire, tout en assurant que la justice était au-dessus de tous, et que chaque affaire est jugée avec toute la rigueur de la loi. L'administration de l'hôpital, à qui nous nous sommes adressés afin d'avoir sa version des faits, a refusé de faire toute déclarations concernant cette affaire. Hafiza M.