Les forces de l'ordre ont intensifié, hier, leurs patrouilles dans les rues de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, où de nombreux cadavres étaient encore visibles après une semaine de violences, indiquent des agences de presse. Des dizaines de soldats en armes et des policiers antiémeutes se sont déployés à tous les points stratégiques de la ville, fouillant les voitures et effectuant des contrôles d'identité auprès de tous les passants, ajoutent les mêmes sources. Les violences confessionnelles qui ont éclaté dimanche dernier dans l'Etat nigérian de Bauchi (nord) avant de gagner rapidement les Etats voisins, dont Adamawa, Kano, Borno et Yobe, auraient fait environ 600 morts, rappelle-t-on. Le chef d'état-major de la Défense, le général Paul Dike, qui s'est rendu à Maiduguri vendredi, a affirmé que “l'armée passerait au peigne fin chaque pouce de terrain pour s'assurer que de tels événements ne se produiront plus”. “Nous sommes mobilisés et nous avons les capacités d'écraser toute attaque contre la sécurité du Nigeria”, a-t-il assuré après avoir visité Maiduguri, la ville où se sont déroulés les plus violents combats cette semaine. Le dirigeant des “Talibans” nigérians, Mohamed Yusuf, 39 ans, a été abattu jeudi soir par la police durant les combats à Maiduguri. APS