Face à l'intransigeance israélienne Pressions arabes à Washington Des responsables arabes en visite à Washington ont fait porter la responsabilité d'une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens sur l'état juif, accusé par l'Arabie Saoudite et le Koweït de ne pas être sérieux sur ce sujet. Le président égyptien sera lui l'hôte d'Obama le 18 août. Lors de sa rencontre avec le président américain à Washington, l'émir du Koweït Cheikh Sabah al Ahmad al Sabah a demandé aux Etats-Unis de faire pression sur Israël dont les dirigeants disent de leur côté “attendre davantage des Palestiniens et de leurs alliés arabes” ! Dans le même temps, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a reçu Nasser Joudeh, ministre jordanien des AE qui lui aussi a accru la pression. Les pays arabes ont multiplié les doléances à Washington alors qu'Israël reste sourd, allant jusqu'à résister aux appels américains à geler les activités de colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, sources de tensions accrues, dit-on, entre les deux alliés ! L'administration Obama n'en continue pas moins à exhorter les pays arabes “à assouplir” leur position vis-à-vis d'Israël et espère que cela ouvrirait la voie à des négociations de paix régionales. Pour une fois, les dirigeants arabes se montrent réticents envers cette approche et s'en tiennent pour l'heure à l'initiative promue par Riyad et adoptée par la Ligue arabe, qui prévoit la reconnaissance d'Israël s'il se retire des territoires pris en 1967 et accepte la création d'un état palestinien avec une solution juste pour les réfugiés. L'initiative de paix arabe est très claire : c'est la fin de l'occupation et l'établissement d'un état palestinien indépendant, après quoi il y aura des relations normales. C'est ce que va proposer de nouveau Moubarak à Obama. OTAN Rasmussen, dernier secrétaire général ? Le nouveau secrétaire général de l'Alliance atlantique, le Danois Anders Fogh Rasmussen, est entré en fonction, mais le désordre persistant au sein de l'Otan menace déjà son mandat. À en croire les analystes, rapporte le quotidien britannique the Guardian, l'ancien Premier ministre Danois hérite, en effet, d'une Alliance troublée et profondément divisée. Après le départ du Néerlandais, Jaap de Hoop Scheffer, l'arrivée du Danois a été accueillie avec circonspection. Le nouveau boss de l'Alliance a beau être un bourreau de travail et afficher plein de bonnes intentions, le mal est dans l'organisation elle-même. L'Otan n'a pas montré la moindre efficacité en Afghanistan. Au contraire, c'est à la fois un bourbier et un champ de cacophonie. Le problème est que l'Alliance est commandée par les politiques, elle bat de l'aile, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, lorsque l'ancien président, Bush, avait remis en selle, pour la première fois de l'histoire de l'Otan, l'article 5 de son traité fondateur, selon lequel toute attaque armée contre l'un ou plusieurs de ses membres est une attaque dirigée contre tous et qu'en conséquence, chaque nation prendra individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord. Or, au sein de l'Otan, les dirigeants politiques préfèrent voir de la lucarne des intérêts de leur propre pays. On a vu les divisions ouvertes par la question de l'invasion de l'Irak et l'inefficace coordination en Afghanistan. L'Otan y est présente depuis 2001, mais ce n'est que depuis 2008 qu'elle s'est fixée sur sa vision stratégique, mais dont les objectifs militaires restent encore flous. La situation semble s'aggraver avec l'intensification des combats et l'augmentation du nombre de morts. S'il échoue, Rasmussen pourrait rester dans l'histoire comme le dernier secrétaire général de l'Otan, a écrit le journal britannique, et il sait de quoi il parle. D. B.