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Mais qui a peur du soufisme et des confréries religieuses ?
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 08 - 08 - 2009

L'histoire de l'Algérie est riche de ces ulémas et maîtres soufis, comme Abdelkader, figure emblématique, qui ont à chaque fois assumé leur devoir et organisé la résistance. À l'image, par exemple, de cheikh Ahmed Ben Youcef al-Miliani qui a été l'initiateur de la résistance face aux Espagnols installés à Oran, Alger et Béjaïa, l'Imam Mohammed Ibn Abdelkrim al-Maghili, sans oublier le rôle moteur joué par la confrérie des Derqaouas contre la soldatesque ottomane. De cheikh Es-Senoussi à cheikh al-Haddad., d'al-Mokrani à cheikh Bouamama, des Ouled Sidi Cheikh à Lalla Fatma n'Soumer, des cheikhs de zaouïas dans leur immense majorité, aux autres figures historiques contemporaines, le credo était le même. Les forces contraires à l'occupation ont toujours su catalyser et revitaliser la culture de la résistance à la base de chaque mouvement insurrectionnel. Pour de nombreux observateurs, le mouvement mystique qui tirait ses aspirations de la mobilisation populaire, en dehors du cadre des idéologies dominantes, n'était pas uniquement un mouvement de lutte et de sédition. Contrairement à l'idée répandue alors, et dès les lendemains de l'indépendance, par les milieux qui s'attelaient, sur des bases dogmatiques, à la construction du socialisme spécifique, le mouvement spirituel à l'honneur était prêt à toutes les adaptations possibles. Alors que l'argumentaire imaginé à l'effet d'actionner une trappe réductrice a fonctionné de telle façon qu'un vide cultuel se soit lourdement installé dans un pays où, pourtant, la conception maghrébine de l'Islam a servi de rempart contre le double asservissement spirituel et culturel imposé à tout un peuple au nom de la suprématie de la civilisation de la caste coloniale. Ce que n'avaient pas assimilé les réformistes algériens au cours des années trente, date à laquelle une lutte sans merci est menée, après la mort de cheikh Abdelhamid Ben Badis, contre des forces cataloguées de maraboutiques. Dans cette offensive, considérée par les uns comme une atteinte au droit à la différence et par les autres comme une légitime lutte contre le maraboutisme et l'obscurantisme, les ulémas algériens donnaient plutôt l'amère impression de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain. Comme pour le Congrès musulman, ils semblaient confondre tactique et stratégie tant ils ne savaient point faire la distinction entre ce qui est secondaire et ce qui est fondamental, entre une tradition spirituelle authentique, sacralisée par des soulèvements contre les forces ottomanes (la confrérie des Derqaouas) et françaises, et les tenants du charlatanisme, appendice s'il en est de la caste coloniale.
A. M.

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