Dans son village, on l'appelait “le poète”. Aïlane, le héros du nouveau roman la Chambre de la vierge impure, d'Amin Zaoui, tenait cela de son père, le jaloux d'Ibn Khaldun, et qui avait œuvré toute sa vie à traduire le Saint Coran en berbère, la langue de l'amour et des oiseaux, la langue de sa bien-aimée, Chehla la Bougiotte. Le narrateur, cousin et amoureux de sa cousine Sultana, parle alors de sa famille, de sa tante Rokia, partie vivre à Istanbul, de sa mère Nouara, de son père massacré par les intégristes pour avoir traduit le Coran en berbère, de Jean Sénac… Dans ce nouveau roman la Chambre de la vierge impure, Amin Zaoui chante l'amour des femmes et celui des livres, la passion des histoires. Mais la Chambre de la vierge impure est, avant tout, un livre de résistance et de courage.