D'abord, le sommet des leaders de l'Amérique du Nord qui s'est tenu dans la ville mexicaine de Guadalajara en présence du président Felipe Calderon, de son homologue américain Barack Obama et du Premier ministre canadien Stephen Harper. Les trois chefs d'Etat ont eu des discussions bilatérales avant la réunion tripartite durant laquelle ils ont abordé des thèmes communs comme la lutte contre le narcotrafic, la relance, la collaboration régionale en matière de santé et les stratégies communes à adopter contre le changement climatique. Ils ont parlé du renforcement de leur coopération dans le cadre de l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain). Alors qu'Obama a toujours insisté sur la nécessité de réviser ce traité, il considère aujourd'hui que ce n'est pas le moment de le renégocier en raison de la faiblesse des économies de l'Amérique du Nord affectées par la crise mondiale. Les trois leaders ont donc cherché à mettre en place des mesures pour relancer leurs échanges commerciaux qui ont chuté de 30%. Quant à la lutte contre le trafic de drogue, elle est bien entendu au cœur des conversations. Avec un premier résultat : les Etats-Unis et le Canada entraîneront 1 500 nouveaux agents de la police fédérale mexicaine, pour les préparer au combat contre le crime organisé. Autre axe de la coopération : la santé. À l'approche de l'automne, les trois chefs d'Etat envisagent d'augmenter la vigilance sanitaire afin d'affronter de manière coordonnée les futurs cas de grippe A (H1N1). Le Mexique devait encore se rendre à l'évidence, ce n'est pas aujourd'hui qu'il sera mis sur un pied d'égalité que ses deux partenaires. Lors de son tête-à-tête avec le Premier ministre Stephen Harper, Felipe Calderon n'a pas réussi à convaincre son collègue de retirer la récente imposition d'un visa aux Mexicains qui désirent se rendre au Canada. Dans le même temps, se tenait le sommet de l'Unasur (Union des nations sud-américaines) en présence des présidents de dix pays de la région, à Quito. Un sommet qui aurait dû avoir un caractère purement formel, mais, entre-temps, la polémique sur l'installation de troupes américaines en Colombie s'est invitée à l'ordre du jour. Le président Alvaro Uribe s'est défaussé alors que le Brésil et le Chili avaient insisté pour qu'il vienne expliquer à ses voisins l'accord signé entre Bogota et Washington. Celui-ci prévoit la mise à disposition de sept bases militaires en Colombie à l'armée des Etats-Unis et le renforcement du contingent américain. Le Venezuela et l'Equateur considèrent que l'initiative américano-colombienne menace la sécurité continentale. Evo Morales, le président de la Bolivie, veut soumettre aux participants une proposition qui viserait à écarter cette présence renforcée de l'armée américaine en Colombie. Dans ce contexte de tensions diplomatiques, le président brésilien Lula voudrait remettre le dossier entre les mains du Conseil de défense sud-américain. Cette nouvelle instance de sécurité régionale pourrait être convoquée d'ici la fin du mois d'août. Obama en perte d'audience chez lui l'est également chez ses voisins. D. B.