Les enfants, dont un garçon, sont âgés de 3, 4 et 7 ans. Ils présentent tous trois des symptômes physiques et psychologiques d'abus sexuel, selon un compte-rendu établi le 1er août dernier par le docteur Azziz Kaabouche, psychologue au niveau de l'unité d'aide psychologique du CHU Ibn-Badis de Constantine, conforté, hier, par un certificat établi par le médecin légiste de cette même institution. La nouvelle est plus que terrifiante, surtout lorsqu'il s'agit d'enfants en bas âge. Le père répondant au nom de R. R. âgé de 35 ans, divorcé de son épouse depuis octobre 2008, abuserait de ses enfants depuis au moins un mois. Le droit de garde étant partagé avec la mère de ses deux filles âgées de 3 et 4 ans et son garçon âgé de 7 ans, le père s'est vu accorder la visite de ses enfants chaque week-end. Au bout de la troisième fois, ce sont les enfants qui refuseront catégoriquement d'aller chez lui, sans pour autant donner d'explications. Devant cette situation des plus inquiétantes, la maman insiste pour connaître les vraies raisons qui poussent ses enfants à ne plus vouloir aller chez leur père. C'est à ce moment-là que la terrible nouvelle tombe tel un couperet, elle qui croyait que ses enfants ne pouvaient être plus en sécurité que chez leur géniteur. Accablée, voire abattue, cette dernière décidera de faire subir à ses enfants des examens psychologiques approfondis, avant de porter une quelconque accusation à l'encontre de son ex-époux. Au bout de trois séances de trois heures chacune, le docteur Azziz Kaabouche, psychologue au niveau de l'unité d'aide psychologique au CHU Ibn-Badis de Constantine, conclut que les trois enfants âgés de 3, 4 et 7 ans ont effectivement été abusés sexuellement. Hier, une plainte pour abus sexuel sur mineur a été déposée contre le père au niveau du 5e arrondissement de la sûreté urbaine située dans le quartier résidentiel Belle-Vue, nous a affirmé la mère des trois enfants. Si la petite dernière et son frère aîné ont réussi à parler, lors de la visite chez le médecin légiste, la cadette, elle, âgée de 4 ans, était jusqu'à hier dans un état quasi muette, car son état a été jugé très grave. “Son hymen présente de graves déchirures”, nous a déclaré sa mère en citant le certificat établi par le médecin. Et lorsqu'elle accepte enfin de parler, c'est avec la peur au ventre qu'elle dira : “Il a menacé de nous frapper ou de nous tirer les cheveux si l'on ose dire quoi que ce soit de ce qu'il nous fait subir.” Lynda Nacer