Après plusieurs renvois, les dossiers de Abrika et ses camarades ont été finalement présentés, hier, devant la chambre d'accusation près la cour de Tizi Ouzou. Ces dossiers concernent les premières arrestations du 25 mars 2002, dont les chefs d'inculpation ont finalement été réduits à cinq, à savoir “incitation à attroupement”, “destruction de biens publics”, “incendie volontaire”, “enlèvement et séquestration” et “outrage à corps constitué”. Le verdict pour les 34 prévenus a été renvoyé pour dimanche prochain. Par ailleurs, la coordination de Mekla a réagi dans une déclaration rendue publique à la détention arbitraire des jeunes manifestants de cette localité suite à la mort en février dernier d'un policier. Suite à ces “regrettables évènements”, les délégués déclarent qu'il s'agit d'une énième manœuvre du pouvoir qui “ne s'est pas gêné pour procéder à des arrestations arbitraires et aveugles parmi des citoyens dont le seul tort était d'être présents sur les lieux, parfois même absents”. Les délégués de Mekla dénoncent, par ailleurs, “ces pratiques qui tendent à semer la zizanie et l'amalgame, voulant toucher la coordination et, à travers elle, le mouvement citoyen”. La coordination de Mekla n'omet pas de se solidariser avec le combat de la jeunesse, en exigeant la fin de l'arbitraire. K. S.