Le ministère a élargi son système de régulation aux viandes rouges et blanches et aux oignons. Le ministère de l'Agriculture et du Développement local veut faire baisser les prix de certains produits alimentaires durant le mois du Ramadhan. C'est dans cette optique qu'il a élargi le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) à trois nouveaux produits : il s'agit des viandes rouges et blanches et de l'oignon. C'est du moins ce que nous a déclaré hier un responsable au sein de la cellule de communication du ministère : l'objectif fixé est d'épargner aux citoyens de traiter avec des spéculateurs qui vont par la suite imposer, comme bon leur semble, des prix mirobolants sur les marchés. Grâce à ce système, il sera possible à l'Etat d'intervenir plus efficacement sur les prix de ces trois produits, nous dit-on tout en expliquant que “c'est à travers ce système que nous pourrons réellement réguler les prix de la viande”. Et de noter à cet égard que “cela atténuera sans nul doute la flambée des prix de la viande. Nous allons sensibiliser les éleveurs quant à l'importance de ce système”. Autrement dit, l'élargissement du Syrpalac aux viandes rouges et blanches, ainsi qu'à l'oignon signifie leur disponibilité en quantité suffisante durant le mois du Ramadhan, ainsi que l'accessibilité de leur prix d'achat aux citoyens. Concrètement parlant, cette situation résulte du stockage de ces trois produits au sein d'unités dédiées pour ce faire et leur déstockage durant les périodes caractérisées par la baisse de l'offre ou une flambée des prix. Il faut noter à ce propos que cette démarche a nécessité la mise en place de 21 unités de stockage : 12 d'entres elles sont actuellement opérationnelles et 9 en cours de réhabilitation à travers plusieurs wilayas du pays, à l'image de Mascara, Tipasa, Mostaganem et Bouira. Il faut rappeler à ce propos que la pomme de terre a été le premier produit qui a bénéficié du système Syrpalac initié en août de l'année dernière. La production nationale de la pomme de terre a atteint 25 millions de quintaux cette année, contre 21,7 millions l'année dernière. Soit un taux de croissance de 15%. C'est du moins ce qu'a annoncé avant-hier le ministère de l'Agriculture et du Développement rural dans un communiqué rendu public hier. Ce document explique que les mécanismes de stockage de la pomme de terre ont eu “un impact positif concernant, notamment la préservation des revenus des producteurs et la stabilité des prix du marché à la consommation”. Les professionnels s'engagent à se mobiliser afin d'atteindre l'objectif de 40 millions de quintaux, expliquera le communiqué du département de Benaïssa indiquant et “cela à travers une meilleure organisation et coordination des différents maillons des filières, visant l'amélioration des rendements, la qualité de la production et l'extension de la culture de la pomme de terre dans les nouvelles zones de production pour les périodes d'arrière-saison et de primeurs permettant de développer les disponibilités de ce produit de large consommation tout au long de l'année”. La loi de finances complémentaire pour 2009, promulguée à travers une ordonnance en juillet dernier, a prévu de nouvelles mesures législatives destinées au développement de l'agriculture, est-il expliqué à cet égard. En ce sens qu'il est question d'un ensemble de dispositions qui permettront aux agriculteurs de bénéficier d'une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en ce qui concerne les crédits-bail pour les équipements et matériels de la production nationale utilisés à des fins agricoles. Ces dispositions entreront en vigueur dès la prochaine campagne pour des équipements qui se déclinent à travers des matériels agricoles, équipements de chambres froides, de transformation du lait et de l'huile d'olive et équipements d'irrigation. Une réduction de la TVA à un taux minimal de 7% pour les produits et dérivés (ovins, équins, caprins, plants, produits phytosanitaires et film plastique) est également au programme au même titre que la mobilisation de ressources supplémentaires de financement des actions de protection zoo-sanitaires et phytosanitaires. “Ces différentes mesures ont pour objectif d'accompagner l'intensification et le développement des filières et des systèmes de régulation agricole pour les produits de large consommation et de soutenir la croissance et l'emploi de l'agro-industrie et l'industrie agroalimentaire nationales (intrants agricoles, machinisme, hydraulique agricole, industrie de transformation)”, est-il noté à ce sujet. NADIA MELLAL B.