Le directeur de la régulation de la production au ministère de l'Agriculture a assuré que le système Syrpalac sera élargi aux viandes blanches. La viande sera servie copieusement dans les plats. Le gouvernement promet de l'assurer aux Algériens durant le Ramadhan. Une quantité de 5000 tonnes de viande congelée bovine et ovine sera importée spécialement pour ce mois sacré. C'est ce qu'a déclaré le directeur de la régulation et de la production au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Amara Assebah qui était l'invité de la Chaîne III. En raison de la faible production et pour pallier la demande croissante durant ce mois, le gouvernement se rabat sur l'importation. L'opération est déjà en cours. Les opérateurs chargés d'importer ce produit sont déjà passés à l'action. «Les opérateurs qui relèvent de la SGP Proda (société de gestion des participations Production animale), qui relèvent du secteur public, ont pris sérieusement le dossier», a précisé M.Assebah en soulignant qu'ils investissent le marché international. «D'où importeront-ils cette viande?» L'invité de la Radio ne donne pas de précision. «Hormis les restrictions sanitaires, tous les pays peuvent potentiellement livrer à l'Algérie la viande rouge congelée», s'est-il contenté de souligner. Or, il est important de savoir si cette viande est halal ou non? Certes, l'Algérie importe depuis plusieurs années de la viande congelée, mais avec le rituel du Ramadhan la question du halal s'impose. Interrogé sur les raisons du choix porté sur la viande congelée et non pas réfrigérée, le directeur de la régulation n'a pas été par trente-six chemins. Il a expliqué simplement que cette viande coûte plus cher que celle congelée. D'une manière plus claire, il précisera: «Les coûts ne sont pas identiques et la viande réfrigérée reviendra plus cher.» En recourant à l'importation, le gouvernement veut pallier la crise de l'offre. Le directeur de la régulation est convaincu que l'importation va régler le problème de l'offre et de la demande. «Cette importation d'appoint permet, quand il y a une demande importante, d'atténuer les tensions qui peuvent exister sur ce produit», a-t-il affirmé. Et d'ajouter: «c'est peut-être une solution. Bien sûr, l'objectif c'est d'augmenter la production.» Afin d'assurer un Ramadhan sans pénurie, le département de l'Agriculture a décidé d'élargir le système Syrpalac aux viandes blanches depuis le mois d'avril dernier. «Nous venons d'élargir le Syrpalac aux viandes blanches, c'est entré en vigueur fin avril avec un dispositif qui consiste à sécuriser la production d'abord au niveau des producteurs, notamment durant la période estivale», a-t-il mentionné. M.Assebah assure que les capacités de la chaîne du froid mobilisées pour atteindre cet objectif dépassent les 2 millions m3. Et d'ajouter: «Elles sont suffisantes pour faire face à l'objectif concernant les viandes blanches que nous nous sommes assigné durant la campagne en cours». Selon lui, beaucoup d'aviculteurs enregis-trent des pertes importantes durant la période estivale. Il reconnaît que durant cette période la production devient difficile puisque les pertes peuvent aller jusqu'à 40%, ce qui est tout de même considérable. «Nous les avons écoutés et nous venons de mettre en place un accompagnement pour les sécuriser et qui consiste à les aider à acquérir des équipements de contrôle d'ambiance», a-t-il indiqué. Ce système, explique-t-il, est un équipement indispensable durant l'été et qui permet aux aviculteurs d'avoir une production et d'atténuer, voire de réduire considérablement les pertes. Ces équipements permettent de réduire les fortes températures qui sont enregistrées pendant la période estivale. La production deviendra donc possible. Il a tenu à souligner que ces équipements ne coûtent pas cher. «Cela reviendra entre 100.000 à 300.000 DA par exploitation», a-t-il estimé. «Les aviculteurs qui se sont retirés carrément de la production, vont faire les mises en place et nous allons augmenter la production durant la période estivale qui va coïncider avec le mois de Ramadhan.» A la question de savoir si le Syrpalac est prévu uniquement pour l'été, le directeur assure qu'il sera maintenu. «Nous allons chaque fois intervenir en cas de nécessité durant les autres périodes, en automne, au printemps et en hiver, puisque le problème de contrôle de température ne se pose pas. Au fur et à mesure qu'on rencontre des problèmes, on les examinera pour les régler», a-t-il noté. Le directeur de la régulation a fait savoir que si les producteurs travaillent à perte, c'est à cause des prix élevés des aliments, le soja et le maïs notamment. «Le maïs et le soja sont des aliments importés. Ce sont des matières pour les fabricants de l'aliment de la volaille ou du bétail», précise M.Assebah. C'est vrai que ces matières premières ont été exonérées, reconnaît l'invité de la Radio, mais l'aliment, après transformation, n'a pas été exonéré.