La nouvelle du décès du chanteur batni Katchou est tombée tel un couperet sur la tête du public, des organisateurs et des artistes qui devaient animer la huitième soirée du Festival arabe de Djemila. L'esplanade n'avait pas encore fait son plein à cause du match de football qui a opposé l'équipe nationale et l'Uruguay lorsque Houria Aïchi est montée sur scène. En effet, ce n'est qu'après quelques minutes que le public, très attristé par la perte cruelle du chanteur chaoui, commence à s'installer face à l'arc de Caracalla. Venue de France pour animer cette soirée du festival organisé sous le signe d'“El Qods, capitale éternelle de la culture arabe”, l'ambassadrice de la musique chaouie moderne, accompagnée d'un orchestre musical de Strasbourg, a interprété ses plus beaux succès, à savoir Ya Salah, Ya sit el yasmine, Margouma, Aldjia, El Farès et Raaiene el kheil, un magnifique tour de chant lyrique de la cantatrice Aïchi qui s'est produite avec force au Festival de Djemila pour la troisième fois. La fille des Aurès répondait toujours favorablement aux invitations de l'Office national de la culture et de l'information et estime que chanter en Algérie est un devoir, soutenir les causes justes est une obligation. La deuxième partie de cette triste soirée a été animée par la Libanaise Carole Saqr qui a subjugué le public par son interprétation de plusieurs chansons dont Ne me quitte pas de Jaques Brel. En effet, après avoir chanté ses plus belles chansons, la chanteuse qui a accompagné le ballet de Caracalla à Djemila en 2006 a interprété avec maestria des chansons de Fayrouz et Warda El Djazaïria. Le public a beaucoup apprécié Saalouni, B'hebek ya loubnan, Inta el hilm li b'hebou, Betouanis bik, Hakek Ali et bien d'autres succès qui ont fait vibrer le public. Des chansons qui ont été reprises en chœur par l'assistance jusqu'à la fin de cette soirée pas comme les autres. Aujourd'hui, la clôture du Festival de Djemila sera animée par Salah El Eulmi, Khalass, Houari Dauphin et la star libanaise Diana Haddad qui sauvera la face de la 5e édition. F. SENOUSSAOUI