La guerre et l'occupation ont coûté 50 milliards de dollars... Le coût de la guerre et de l'occupation en Irak s'élève pour les Etats-Unis à quelque 50 milliards de dollars, et pourrait atteindre 100 milliards de dollars à la fin de l'année 2004, a écrit dimanche dernier le Washington Post. Le chiffre de 50 milliards de dollars représente un accroissement de 14% des dépenses de la Défense nationale prévues pour cette année, ajoute le quotidien. Des responsables de l'Administration Bush ont admis que les niveaux des dépenses en Irak ont été considérablement plus élevés que prévu initialement, selon le journal. À la veille de la guerre en mars, Dov Zakheim, le responsable financier du Pentagone, avait indiqué au quotidien que les opérations d'après-guerre en Irak coûteraient quelque 2,2 milliards de dollars par mois. Début juin, il a réévalué ce chiffre à 3 milliards de dollars, et les coûts pourraient être encore plus élevés, selon le Washington Post. Le budget de la Défense américaine, voté pour 2004, est de 400,5 milliards de dollars, et absorbe près de 20% du budget fédéral total. … les Britanniques s'estiment trompés par Blair ll Les deux tiers des Britanniques estiment avoir été trompés par Tony Blair, leur premier ministre, de manière volontaire ou non, sur la question de l'entrée en guerre contre le régime de Saddam Hussein, selon un sondage de l'institut ICM publié hier par le Daily Mirror. Au total, 66% des personnes interrogées par l'institut ICM Research pour ce tabloïde de centre-gauche estiment avoir été trompées par Tony Blair sur les racines de la guerre contre le régime de Bagdad, 27% estiment même que le Premier ministre “a sciemment trompé les Britanniques”. Selon 39% des personnes interrogées, Tony Blair a, certes “trompé les Britanniques, mais de manière involontaire”. Plus d'un tiers des personnes interrogées (35%) estiment, par ailleurs, avoir perdu confiance en leur Premier ministre sur cette question précise de la guerre en Irak. Le pourcentage se monte à 11% au sein des personnes interrogées se réclamant du parti travailliste, le parti du Premier ministre. Si la cote de confiance de Tony Blair est mise à mal sur la question de la guerre en Irak, cela n'affecte cependant pas encore directement le parti travailliste dans les intentions de vote pour les prochaines élections générales. 22% des personnes interrogées affirment ainsi vouloir voter pour le New Labour de Tony Blair, loin devant les Conservateurs de Iain Duncan Smith, qui drainent 14% des intentions de vote, et les libéraux-démocrates de Charles Kennedy (8%). Inquiétant cependant pour le Premier ministre britannique : 30% des personnes interrogées affirment qu'elles voteront, mais ne se prononcent pas encore sur la destination de leur bulletin de vote, et 19% déclarent déjà qu'elles ne se déplaceront pas dans les isoloirs. Pour ce sondage, l'institut ICM Research a interrogé un échantillon de 1 012 adultes âgés de 18 ans et plus, entre les 10 et 12 juillet.