“Les médecins ne s'occupent que de la maladie, sans se soucier des conditions d'hospitalisation qui, dans le cas des enfants atteints du diabète de type 1, sont très importantes”, déclare une maman dont l'enfant est malade et qu'elle a préféré emmener chez le privé. La prise en charge des enfants diabétiques au niveau de la clinique Sainte-Thérèse, le seul hôpital pour enfants dans toute la wilaya de Annaba, laisse quelque peu à désirer, quand on sait qu'étant donné l'exiguïté des lieux, les malades atteints du diabète sont hospitalisés dans les mêmes salles que des enfants qui souffrent d'autres pathologies. Une situation qui fait que les enfants malades du diabète, dont le régime alimentaire est strict, mangent n'importe quoi, en l'absence de surveillance aussi bien du personnel que des parents qui, faut-il le souligner, ne sont pas autorisés à rester avec leurs enfants, notamment les plus petits qui ne peuvent résister à la tentation…U n verre de limonade par ci, un bonbon ou un casse croûte par là offerts par les autres enfants, et voilà la glycémie qui joue au yo-yo, que les médecins ont toutes les peines du monde à stabiliser. Cette facette de l'hospitalisation n'est pas prise en considération par l'équipe chargée de traiter la maladie, qui devrait aussi étudier l'environnement de l'enfant diabétique et les conditions d'hospitalisation, en allant chercher la raison des pics de glycémie dans le régime du petit malade, comme nous l'a déclaré une maman qui a dû faire sortir son enfant de l'hôpital justement pour cette raison, préférant le soigner chez le privé. Une alternative que, malheureusement, ne peuvent s'offrir beaucoup de parents dans ce cas. “Les médecins ne s'occupent que de la maladie, sans se soucier des conditions de l'hospitalisation qui, dans le cas des enfants atteints du diabète de type 1, est très importante. On ne peut laisser des enfants ainsi mélangés. Ils devraient bénéficier d'un pavillon spécial”, ajoute notre interlocutrice. Enfin, la clinique Sainte Thérèse date de l'époque coloniale et depuis, pratiquement aucun pavillon n'a été ajouté à cette infrastructure qui accueille non seulement les enfants malades de toute la wilaya, mais aussi ceux de la région périphérique. Une situation critique, d'autant que la réalisation d'un véritable hôpital pour enfants tarde à voir le jour. Hafiza M.