Au port de Béjaïa, les trois importateurs algériens attendent toujours la cargaison de bois qu'ils avaient commandée et que devait débarquer le cargo Arctic Sea. “Si le vraquier Arctic Sea accoste au port de Béjaïa, il subira un contrôle rigoureux et drastique avant le débarquement de la cargaison”, a déclaré une source des autorités maritimes algériennes, qui réfutait toute interdiction émanant des autorités algériennes quant à l''accostage du navire battant pavillon maltais. Au port de Béjaïa, principal terminal d'Algérie pour le bois, les trois importateurs algériens et la société consignataire de navires Seacom attendent toujours l'Arctic Sea. Ce cargo qui aurait dû accoster le 4 août devait débarquer une cargaison de 4 000 tonnes de lattes de bois d'une valeur estimée à 1,2 million d'euros, commandée par trois importateurs algériens auprès du grand papetier nordique Stora Enso. La Sarl CBTI, une Société à responsabilité limitée (Sarl) basée à Alger, l'Eurl Régate de Constantine et la SARL Sonebois de Tadjenant avaient commandé la cargaison de bois. Un des importateurs avait affirmé à Liberté “n'avoir rien perdu car, a-t-il expliqué, selon les termes du contrat de la transaction commerciale, nous avons un délai de 60 jours à partir de la réception de la cargaison de bois pour payer notre facture. Nous avons souscrit une assurance tous risques auprès d'un assureur algérien”. Le vraquier Arctic Sea, qui a été affrété, depuis le port finlandais de Pietarsaari, par l'armateur Solchart Management Ltd, une société russe basée à Helsinki, a été retrouvé après avoir été porté disparu depuis fin juillet entre le golfe de Gascogne et le détroit de Gibraltar. Les quinze membres d'équipage russe ont été retrouvés vivants lundi sur le bateau, près des îles du Cap-Vert, et ont raconté le piratage à bord de la corvette russe anti-sous-marine Ladni. La Russie a annoncé mardi que huit personnes originaires de Lettonie, d'Estonie et de Russie avaient été arrêtées et interrogées pour le détournement du cargo, dont elles auraient éteint tous les instruments de navigation. “L'équipage a déjà confirmé que les ravisseurs demandaient une rançon et menaçaient de faire exploser le vaisseau si l'on n'obéissait pas à leurs ordres”, a dit le porte-parole du ministère russe de la Défense, cité par Interfax. Des médias finlandais ont rapporté samedi qu'une rançon avait été réclamée à Solchart Management Ltd. Cela dit, beaucoup de questions restent pour le moment sans réponse et le mystère demeure entier autour de ce bateau fantôme.