Après leur rencontre hier avec le ministre de l'Education, des syndicats ont fait part de leur appréciation suite à ce qui a été convenu. “Il faut dire que nous n'avions pas eu le choix, on nous a mis devant le fait accompli pour accepter cette proposition. Le décret a été ratifié et nous refusons de sacrifier notre week-end”, a déclaré d'emblée Meziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Les partenaires sociaux, qui étaient présents lors de la rencontre d'hier avec le ministre de l'Education nationale, ont expliqué que la proposition d'aller vers une semaine de travail de dimanche à jeudi avec l'après-midi de mardi libre était l'unique possibilité de garder un week-end complet, à savoir celui du vendredi et le samedi libres. “Nous n'avions pas eu le choix, tout a été ficelé, c'était l'alternative la plus adéquate”, a indiqué pour sa part Nouar Larbi, premier responsable du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Au sujet de la proposition qui concerne le passage à la séance d'étude de 45 minutes au lieu d'une heure, faite par le ministre de l'Education nationale M. Boubekeur Benbouzid, cette dernière a été reportée à l'année prochaine. Les syndicalistes avaient soulevé, pour leur part, beaucoup de lacunes qui empêchent l'application de cette décision. “J'estime que cette décision a été prise précipitamment sans étude préalable des modalités de son application. Avec le passage à 45 minutes la séance, les enseignants se retrouvraient avec 24 séances par semaine au lieu de 18. S'ajoute à cela le fait que les élèves n'auront qu'une heure de pause-déjeuner, et cela ne leur donnera pas le temps de rentrer chez eux et de revenir à temps”, a expliqué M. Meriane. “Puisque cette proposition a été motivée par le souci de se conformer aux systèmes éducatifs étrangers, notamment maghrébin, elle doit donc être suivie par une rémunération adaptée aux normes internationales”, renchérit M. Meriane. Un avis qui est partagé avec les autres représentants syndicaux qui déplorent, par ailleurs, l'évacuation de leur revendication socioprofessionnelle, à savoir l'ouverture du dossier du régime indemnitaire qui a été reporté jusqu'après la rentrée scolaire, prévue pour le 13 septembre. “À travers ce report, le ministre de l'Education nationale cherche à gagner du temps. Nous avons passé au peigne fin la nouvelle loi de finances complémentaire, et nous n'avons trouvé aucune trace concernant le budget alloué pour le régime indemnitaire”, relève encore M. Meriane. Le Cnapest, pour sa part, demande des explications concernant la contradiction du discours politique au sujet de l'ouverture du dossier du régime indemnitaire. “Nous n'allons pas baisser les bras, notre combat pour le régime indemnitaire continuera jusqu'à son aboutissement”, a averti Larbi Nouar. Il est à noter qu'une rencontre avec la coordination des syndicats de l'Education nationale est prévue prochainement afin de débattre du problème du régime indemnitaire. N. A.