Ce recul s'explique principalement par la baisse des prix du baril de pétrole brut, dont le prix moyen à fin mars 2009 s'est situé à 45,4 dollars le baril contre 99,3 dollars à la même période 2008. Les résultats enregistrés au 1er trimestre 2009 confirment l'essentiel des tendances enregistrées au cours du dernier trimestre 2008, relève la note de conjoncture du ministère des Finances sur “le comportement des principaux indicateurs macroéconomiques et financiers au 1er trimestre 2009”. Ces indicateurs sont influencés par les prix du pétrole dont la chute drastique enregistrée au dernier trimestre de 2008, s'est poursuivie au cours des trois premiers mois de l'année 2009. Le niveau des prix du Sahara Blend s'est situé en moyenne à 45,4 dollars le baril au 1er trimestre 2009, contre un prix de 55,8 dollars le baril enregistré au dernier trimestre 2008. Du coup, le produit de la fiscalité pétrolière a accusé une forte baisse au cours du 1er trimestre 2009 influant ainsi sur le niveau total des recouvrements. Les recouvrements budgétaires cumulés à fin mars 2009 ont enregistré en conséquence une diminution des ressources, comparativement à celles de la même période de l'exercice 2008. Par rapport au 1er trimestre 2008, les recettes budgétaires au 1er trimestre 2009 ont enregistré une moins-value de 218,8 milliards de dinars, résultant d'une évolution différenciée de la fiscalité pétrolière (-28,4%) et des ressources ordinaires (+19%). Les recouvrements réalisés au titre de la fiscalité pétrolière à fin mars 2009, se sont élevés à 694,6 milliards de dinars, soit un recul de 28,4%, par rapport au 1er trimestre 2008. Le recouvrement moyen mensuel sur les 3 premiers mois de 2009 s'est situé à 231,5 milliards de dinars, contre 323,4 milliards de dinars en moyenne sur les trois premiers mois de 2008. Ce recul s'explique principalement par la baisse des prix du baril de pétrole brut, dont le prix moyen à fin mars 2009 s'est situé à 45,4 dollars le baril contre 99,3 dollars à la même période 2008. Par contre, les ressources ordinaires ont enregistré au 1er trimestre 2009 un montant de 355,4 milliards de dinars, en augmentation de 19% par rapport au 1er trimestre 2008, découlant principalement d'une évolution positive des recettes fiscales de +21,6% et des recettes ordinaires de +9,8%. Parallèlement les dépenses budgétaires ont connu, au cours du 1er trimestre 2009, une baisse de 2% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette variation résulte d'une évolution différenciée des dépenses de fonctionnement (+18,1%) et des dépenses d'équipement (-5,3%). Les dépenses de fonctionnement sont passées de 430,3 milliards de dinars à fin mars 2008 à 508,2 milliards de dinars à la même période de l'année 2009. Cette croissance a été, principalement, le fait de l'augmentation des rémunérations, pensions et allocations (+22,8%), des pensions aux moudjahiddine (+39,4%), des subventions aux hôpitaux (+41%) et des transferts courants (+17,4%). Les dépenses d'équipement ont par contre baissé de 94 milliards de dinars. Au cours du 1er trimestre 2009, la production industrielle du secteur public a évolué plutôt favorablement. La production industrielle, hors hydrocarbures du secteur public, a enregistré une croissance positive poursuivant ainsi la tendance à la hausse enregistrée au cours de l'année 2008. Elle a connu une progression globale de 7,6% par rapport à la même période de 2008. Cette progression est le résultat de la bonne performance enregistrée par les secteurs de l'énergie (+6,4%), des mines et carrières (+25,2%), des ISMME (+26%) et à un degré moindre du secteur des matériaux de construction (+5%). Contrairement à ces bonnes performances, les secteurs de l'industrie agroalimentaire, de la chimie, de l'industrie du cuir et du bois ont enregistré des baisses respectivement de -8,8%, -7,3%, -6,4% et -25,7%. Y a-t-il une inversion de tendance cette année ? Rien n'est moins sûr en réalité. La “reprise” constatée dans le secteur industriel public ne montre pas d'élément de rupture qui montrerait une tendance durable. Malgré la forte croissance de la demande interne, l'industrie publique n'en profite pas énormément.