Alors que cette instance économique sera placée sous l'autorité du chef de l'Etat, les centres culturels algériens à l'étranger seront désormais rattachés au ministère des Affaires étrangères. Le président de la République vient de créer un Conseil consultatif de la communauté algérienne à l'étranger. L'annonce a été faite, mercredi dernier, lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat. Celui-ci, qui avait par ailleurs promis, lors de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril 2009, de créer un cadre approprié pour l'intelligentsia algérienne basée à l'étranger, estime que cette instance “n'est pas destinée à se substituer au mouvement associatif propre à la communauté nationale à l'étranger, ni aux responsabilités et missions des pouvoirs publics en direction de celle-ci”. Expliquant que ce conseil “sera un forum de concertation pour la consolidation des liens entre nos expatriés et leur pays, l'amélioration permanente des prestations de services publiques due par l'Etat à ses ressortissants à l'étranger”, Bouteflika a affirmé que notre diaspora devra davantage bénéficier d'une protection consulaire, mais aussi la promotion de la participation des compétences et capacités nationales expatriées au développement de l'Algérie dans les domaines scientifiques, économiques et autres. Une aubaine pour cette congrégation appelée, désormais, à s'impliquer dans le développement économique du pays, et pour paraphraser les tenants de la loi de finances complémentaire (LFC-2009) participer à promouvoir et à défendre le patriotisme économique du pays sous d'autres cieux. Bouteflika le dira encore en plus clair, ce conseil se veut un carrefour formel “pour renforcer nos liens avec cette partie véritablement indissociable de la nation”. D'ailleurs, pour lui donner du punch, le Président a placé ce conseil auprès de son autorité. Il devra regrouper 56 représentants de la communauté nationale à l'étranger, tous élus par des Assises nationales parmi des participants mandatés, 33 représentants des administrations et institutions publiques, ainsi que 5 personnalités dûment désignées par le chef de l'Etat, dont des figures réputées pour leur compétence et leur engagement sur les questions liées à la communauté nationale à l'étranger. Dans le même sillage, le Conseil des ministres a adopté un décret présidentiel portant statut type des centres culturels algériens à l'étranger. Le chef de l'Etat, dans cet esprit, a estimé que “dans la paix rétablie, l'Algérie qui est pleinement attelée à la bataille de la reconstruction nationale, œuvre également à réhabiliter sa culture nationale plusieurs fois millénaire, et à participer au dialogue constructif entre les cultures et les civilisations universelles. C'est là l'une des finalités des grandes manifestations culturelles organisées par notre pays durant toutes ces dernières années (l'année de la Culture algérienne en France, l'année Alger, capitale de la culture arabe, du récent deuxième Festival panafricain ou de la manifestation en 2011 de Tlemcen, capitale de la civilisation islamique. C'est dans ce même esprit que nous entendons, par le biais des centres culturels à l'étranger, poursuivre la promotion de notre culture à travers le monde, et projeter l'image réelle de l'Algérie, pays de civilisation et de tradition, de tolérance et de convivialité”. Et à ce titre, les centres culturels algériens à l'étranger seront désormais rattachés au ministère des Affaires étrangères et seront dotés d'un conseil d'administration regroupant les différents secteurs concernés, notamment les ministères de la Culture, de la Communauté nationale à l'étranger et de l'Education nationale. Enfin, le chef de l'Etat a ordonné au gouvernement de veiller à impulser une véritable dynamique au Centre culturel algérien à Paris et à mettre en chantier l'ouverture du Centre culturel algérien au Caire.