Les habitudes alimentaires du Ramadhan font oublier, l'espace d'un mois, la consommation de certains aliments. La pratique peut concerner une région ou une famille. Ici, on bannit les légume secs, là, la pâtisserie européenne, ailleurs, le couscous en sauce… Le bouzellouf fait partie de ces produits qui subissent la mise à l'écart mais pas dans toute l'Algérie. Ceux qui font un tour aux marchés de Blida et de Médéa font souvent de drôle de bobine à voir la profusion zlalef sur les étals et l'engouement d'une catégorie de chaland pour la chose. On n'aime, ou on n'aime pas. À Médéa, les prix de la tête de mouton accompagnée des pieds et la tête de veau débitée au kilo connaissent même des hausses. Les amateurs ne se plaignent pas plus de la spéculation. Le bouzellouf, une fois acquis, est vite dirigé vers le chaouat , c'est au forgeron qu'incombe la tâche de roussir la tête. Ce dernier déploie tout un art pour le débarrasser de la laine qui l'enveloppe. De nombreuses recettes Autrement, la pièce est dépecée par le boucher, cette méthode est réservée pour la cuisson à la vapeur, au four ou à la braise. Le zelouf (zelif) délicieusement élaboré est un mets des plus appréciés. Il renvoie à la meïda familiale, aux commémorations festives religieuses ou folklorique. Une nourriture de partage. Les recettes sont nombreuses. En sauce à l'ail au paprika, cumin ail, accompagné de pois chiches est le mode le plus répandu. Berak aïnou est rôti au four après avoir été enduit de sel, de poivre et de safran. Rôti, il est plutôt l'apanage de quelques rôtisseurs. Cuit dans le couscoussier, à la vapeur, accompagné de sel et de cumin, il est plus rare. On pense souvent à tort que la tête de mouton est une spécialité exclusive du Maghreb. Bien des cuisines à travers le monde. Alors si la tête vous en dit…