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La productivité baisse de 73,3% durant le Ramadhan
Etude de l'institut du monde arabe
Publié dans Liberté le 03 - 09 - 2009

Le Ramadhan n'inspire pas les jeûneurs dans les pays arabes. Ou alors, il les inspire mal, très mal même. C'est du moins ce que laissent penser les résultats d'une enquête menée par l'Institut du monde arabe des études sociales au Caire, sur les comportements sociaux des fidèles pendant le Ramadhan.
Souvent, les résultats de cette enquête confirment ce qu'on savait déjà plus ou moins confusément. Ainsi, il apparaît qu'on travaille beaucoup moins durant le Ramadhan dans les pays arabes. Preuve en est que la productivité des entreprises dans ces pays enregistre une baisse de 73,30%. Normal : les horaires de travail sont officiellement revus à la baisse, l'absentéisme et les congés de maladie atteignent des pics jamais égalés à d'autres périodes de l'année et le temps alloué aux courses “spécial Ramadhan” diminue sensiblement la durée réelle de travail.
On savait aussi que les accidents de la route connaissent une augmentation durant ce mois. Leur nombre est multiplié par trois, confirme l'étude de l'Institut du monde arabe des études sociales du Caire. Les longues veillées, répétées trente jours durant et, par conséquent, le manque de sommeil, lui-même ajouté à une nutrition pas forcément énergétique, sont passés par là. Toujours au registre de ce que l'on savait, l'enquête montre que les prix à la consommation enregistrent une augmentation moyenne de 35% dans les pays arabes. Ce qui signifie que le Ramadhan est certes béni… pour les commerçants. Grâce à la loi de l'offre et la demande qui reste tout aussi implacable qu'elle l'est en dehors de cette période. Dommage que l'étude ne s'appesantit pas sur la part du gaspillage durant ce sacré mois.
Le Ramadhan, mois de solidarité et d'entraide ? L'étude ne le confirme pas. Tel qu'il est vécu dans le monde arabe, le Ramadhan est plutôt source de pauvreté et de précarité qui connaissent un bond de 7,5%, selon les résultats des investigations de l'Institut. Conséquence logique et immédiate de la flambée des prix qui met les denrées alimentaires hors de portée d'un plus grand nombre de ménages.
Si tous ces chiffres paraissent “normaux” car économiquement explicables, d'autres le sont moins. Exemple : comment expliquer que les crimes de sang se voient multipliés par 1,5 pendant le mois de jeûne. La fatigue, le manque de caféine ou de nicotine sont, certes, des facteurs qui peuvent diminuer de votre self-control, mais pas au point de vous faire commettre de tels crimes.
Mais lorsqu'on apprend, par cette enquête, que la consommation de drogue est multipliée par six durant ce mois, il ne faut pas s'étonner que la criminalité prenne de telles proportions.
D'autant que l'étude révèle que la courbe est tout aussi ascendante sinon plus pour d'autres types de crime, à l'image des délits de vol dont le nombre est multiplié par trois, ou encore la prostitution dont la pratique enregistre une augmentation à peine croyable de 216,40%.
Il est vrai que la pauvreté mène à tout, Ramadhan ou pas. Si elle contraint les femmes, notamment celles majoritaires dans le monde arabe, qui ne travaillent pas et qui forment l'une des catégories les plus vulnérables de la société, à pratiquer “le plus vieux métier du monde”, la précarité mène les plus jeunes toutes les formes de délinquance.
Tout s'explique, en fin de compte. Et l'on peut même affirmer que “tout se tient”, comme on dit. Jusque et y compris ce taux de 27,56% d'augmentation qu'enregistrent durant le Ramadhan certaines maladies liées à la tension, au diabète ou au cholestérol, toutes sortes de bobos plus ou moins graves que peut provoquer l'alimentation “spécial Ramadhan”.
Pour autant, l'enquête de l'institut livre un chiffre que même les sociologues, psychologues ou autres psychiatres auront peine à interpréter : le taux d'augmentation des divorces équivaut exactement au taux d'augmentation de la consommation : 35%. Sauf à prendre au sérieux cette explication soufflée par un collègue, selon laquelle certains divorces pourraient avoir été provoqués par les refus qu'auraient opposés des épouses, abstinence oblige, aux avances de leurs désormais ex-maris…


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