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La nuit, Oran n'a rien à offrir
Les habitants de la ville se plaignent de la monotonie et du désert culturel
Publié dans Liberté le 05 - 09 - 2009

Pour ceux qui ont misé pour un mois de carême sur la lancée de la saison estivale, ils en sont pour leurs frais puisque les familles oranaises ont préféré camper sur leurs habitudes ramadhanesques et “zapper” les complexes touristiques, du coup orphelins de leurs clients et amputés de quelque quinze jours de chiffre d'affaires.
Les veillées ramadhanesques se suivent et se ressemblent à Oran dans leur monotonie et l'absence de nouveaux espaces de divertissement dédiés aux soirées familiales. Pourtant, la seule exception est à mettre à l'actif de la concomitance du mois de jeûne avec les derniers jours de l'été. Le même vide se retrouve dans les témoignages des uns et des autres pour évoquer un désert festif et culturel qui revient, chaque année, telle une rengaine insistante d'une vieille mélopée. Pour ceux qui ont misé pour un mois de carême sur la lancée de la saison estivale, ils en sont pour leurs frais puisque les familles oranaises ont préféré camper sur leurs habitudes ramadhanesques et “zapper” les complexes touristiques, du coup orphelins de leurs clients et amputés de quelque quinze jours de chiffre d'affaires. Des mœurs qui augurent déjà de ce que seront les prochaines campagnes estivales, surtout avec des mois de Ramadhan au beau milieu du calendrier des professionnels du divertissement en tous genres. Nonobstant les offres promotionnelles, à l'image de celles du complexe touristique les Andalouses, les familles oranaises ont scellé le sort d'une saison estivale écourtée. “La veille du Ramadhan, le complexe était bondé et le samedi qui coïncidait avec le premier jour du jeûne, il n'y avait pas âme qui vive ou presque”, affirme un employé dudit complexe. Il ajoute, comme pour illustrer un peu plus cette désaffection que, malgré la proposition d'une chambre double plus le f'tour, le s'hour et l'accès gratuit à la kheïma, le tout pour 3 000 dinars, aucune réservation n'a été enregistrée, si ce n'est la présence de quelques familles qui ont préféré prolonger leur séjour. Cependant, cette attitude des estivants n'est pas pour autant nouvelle en elle-même puisque, explique notre interlocuteur, la saison se termine généralement le 31 août et les Ramadhans se suivent pour le complexe. Cette année ne déroge donc pas à la règle générale et hormis le centre-ville, véritable réceptacle de toute une population en mal de repères, la mer, en ces temps de grosses chaleurs, offre une échappatoire diurne pour certains et nocturne pour d'autres. Des jeunes n'hésitent pas à faire trempette lors de bains de minuit improvisés, histoire de prolonger l'été au bout des nuits moites d'Oran. L'autre fait notable cette année est le Festival de la chanson oranaise qui a débuté à la fin de la semaine passée et qui fait office de curiosité pour les festifs noctambules. Pour les classiques et les incontournables, le sempiternel et l'inusable Front-de-Mer. Première destination par excellence des familles oranaises, il supporte comme chaque année le poids des tongs et des sandales. Le tout est de prendre du bon temps en s'attablant à l'une des tables des nombreuses crémeries qui jalonnent le parcours du boulevard de l'ALN. Des couples, des familles entières ou en solo, les gens déambulent le long du balcon supérieur du Front-de-Mer, flânant au gré des rencontres, avec toujours le port et ses lumières en perspective. Des jeunes, le regard au loin, s'accoudent sur le parapet en rêvant certainement à ce qui peut les attendre de l'autre côté de la Méditerranée. Phénomène nouveau mais illustratif de ce malaise urbain : l'envahissement des ronds-points de la ville et plus particulièrement ceux du Sheraton. Des îlots d'animation qui sont devenus avec le temps des lieux de rencontres des familles à la recherche de courants d'air et de fraîcheur en ces longues nuits ramadhanesques. L'espace de jeu en face de l'hôtel Sheraton ou encore le parc d'attractions d'El-Hamri sont également très prisés et par les familles et par les couples qui y trouvent un peu de liberté et beaucoup de sécurité. Pour beaucoup de familles, la ville offre peu de choix pour des sorties nocturnes. Absence d'infrastructures adéquates, cherté des quelques lieux de villégiature qui existent encore, prestations de services en deçà des attentes, insécurité ambiante en dehors du centre-ville sont autant d'ingrédients qui faussent les sorties des Oranais. Mais pour la majorité des “autochtones”, les soirées de Ramadhan se passent exclusivement dans les cafés, dans les cybers ou, tout simplement, au quartier autour d'une tasse de café, de joint à se passer et d'une partie de rami ou de belote qui dure autant que l'ennui.
S. O.


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