Le problème récurrent de l'aménagement et de l'entretien des cités d'habitat est plus que jamais d'actualité, compte tenu de la poussée démographique d'une part et des besoins nouveaux exprimés par les citadins qui veulent “vivre la ville” d'autre part. L'une des plus importantes cités d'habitat de Tlemcen est celle communément appelée cité des 1060-Logements à Imama, réalisée dans les années 80. Trente années après, les 1060-Logements ont été multipliés par six, avec l'apport du secteur privé hissant cette zone, à forte concentration humaine, en un centre névralgique avec, en plus, la localisation du nouveau palais de justice en chantier, du nouveau siège de la daïra, du nouveau palais de la culture, qui abritera en 2011 les manifestations dans le cadre de “Tlemcen capitale de la civilisation islamique” et d'autres équipements administratifs. À la faveur du programme spécial d'aménagement urbain, mobilisant d'importants investissements chiffrés à des milliards de dinars, les communes ont été mises à rude épreuve depuis 2008, ce qui s'est traduit par le ravalement de l'ensemble des bâtiments qui étaient dans un état de délabrement visible et tous les trottoirs ont été carrelés en même temps qu'ont été aménagés des parterres en gazon, donnant enfin aux cités, situées dans le tissu urbain des communes de Tlemcen et de Mansourah, l'image de centres populaires où il fait bon vivre. Au niveau de la cité des 1060-Logements d'Imama, tous les locataires des immeubles ont été destinataires d'une lettre recommandée, adressée par l'Office public de gestion immobilière (OPGI), les sommant de déménager les citernes d'eau situées sur les terrasses, car menaçant, par les fuites d'eau, la construction elle-même. Etant donné que l'eau n'est distribué qu'épisodiquement, on comprend que tous les habitants des immeubles ont fait placer une ou deux citernes pour pouvoir disposer du précieux liquide 24/24 h. C'est la raison pour laquelle aucun n'a cru bon de donner suite à la directive de l'OPGI. Cette dernière a décidé alors de mobiliser son équipe technique, qui a carrément commencé par enlever certaines citernes, pour refaire les travaux d'étanchéité, mais seulement au niveau de cinq bâtiments sur la centaine qui existe. Les autres habitants de la cité des 1060-Logements continuent d'exploiter leurs citernes normalement, causant ainsi une frustration pour les autres qui ont accepté de se plier aux injonctions de l'OPGI. Deux poids, deux mesures. Par ailleurs, le problème de l'éclairage public semble ne pas trouver une solution définitive au niveau de, pratiquement, toutes les cités d'habitat. De nouveaux lampadaires ont été installés après que la cité d'Imama est restée dans le noir durant plusieurs années. Les premiers jours on pouvait détecter une épingle à l'œil nu tant la luminosité était intense. Mais la satisfaction des habitants fut de courte durée, car après que les ampoules se sont grillées, elles n'ont pas été remplacées, replongeant ainsi dans le noir une grande partie de la cité des 1060-Logements.