“Ces dernières années, le service de la chirurgie générale est très sollicité par les familles pendant presque toute l'année et particulièrement au courant du mois de Ramadhan pour y effectuer la circoncision. Nous pensons que les parents sont plus conscients de la dangerosité de l'acte. Mais nous devons avouer que la pratique traditionnelle existe dans certaines régions”, nous informe un chirurgien. Il ajoute que “la circoncision est un acte médical et ne doit pas être un vecteur de maladies à transmission sanguine”. Il est à souligner aussi que ces dernières années, nous assistons aux circoncisions collectives. Il s'agit en général des enfants démunis que les autorités communales prennent en charge. “Il s'agit parfois de centaines d'enfants. C'est à ce moment-là que plusieurs problèmes surgissent. La circoncision d'un grand nombre d'enfants le même jour et à la chaîne expose à la survenue d'accidents. Lorsque ces circoncisions sont effectuées non pas dans les hôpitaux, mais au niveau des dispensaires et polycliniques, ces enfants sont doublement exposés au danger”, selon un médecin. Afin d'éviter ces accidents, il est conseillé par la majorité des spécialistes du corps médical que “les secteurs sanitaires doivent faire des campagnes d'information auprès des associations caritatives et des organismes communaux afin de les sensibiliser sur les dangers encourus par ces enfants lorsqu'ils sont circoncis en grand nombre un même jour. Ces secteurs devraient offrir tous les moyens matériels (boîtes d'instruments de petite chirurgie en nombre suffisant) au corps médical chargé de réaliser cet acte en toute sécurité et le corps médical chargé de réaliser cet acte devrait refuser de le faire s'il n'a pas toutes les conditions de sécurité requises”.