Résumé : Nawel apprend à son mari que Lyès copie des films et les vend. Zoheir trouve cela normal et l'encourage même. Lyès sort. Nawel est encore sous le choc. Quand elle se retrouve seule, elle se connecte. Elle tient à remettre sa nièce à sa place… 9eme partie “Tu ne me laisses pas le choix, mon fils !” pense Nawel en utilisant pour la première fois le compte personnel de son fils. Elle l'ouvrait avec le sentiment de bien faire. En fait, elle aurait voulu ne jamais le faire. Elle ne veut pas de cette peste, dans la vie de son fils. Elle n'est pas surprise de ne pas la trouver connectée. - Peut-être qu'elle s'est mise en invisible, suppose Nawel en se mettant à lui écrire un message. Elle ne lui cache pas ses sentiments. Elle lui demande de rompre sans délai et sans qu'elle dise à Lyès qu'elle en est la cause. Elle n'hésite pas à la menacer. Elle est prête à utiliser tous les moyens pour se débarrasser d'elle. Elle n'a qu'un fils et elle la juge indigne de lui. Si lui est ensorcelé par sa beauté, ce n'est pas son cas. Sa nièce aurait pu trouver une autre victime. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle pose les yeux sur son fils ? Elle la sait à la fac. Elle fréquente d'autres étudiants alors pourquoi ne va-t-elle pas s'amouracher de l'un d'eux ? Après avoir envoyé le message empoisonné, elle ne ferme pas la messagerie instantanée. Elle ouvre sa boîte mail et ouvre le mail envoyé par un inconnu. Il s'appelle B. Chabane et son mail ne lui est pas destiné. Il s'adresse à Kahina. Un rendez-vous professionnel. Nawel décide de lui écrire. Pour le prévenir que le mail ne lui est jamais parvenu. Moins de deux minutes après, B. Chabane lui répond. Il la remercie pour son geste. En fait, sa collègue attendait son mail. Il demande à discuter avec elle. Comme elle n'a rien d'autre à faire et qu'elle a envie de se changer les idées, elle accepte. B. Chabane ne se cache pas. Il a branché sa webcam et elle peut voir quelques secondes, plus tard, un brun au visage sympathique. Il doit avoir la cinquantaine. “Je suis marié et père de trois enfants ! L'aîné Safir est grand. Il conduit sa mère au travail et ses sœurs à l'école. Pour que je n'arrive pas en retard au bureau." Nawel, qui est encore très perturbée par ses découvertes, trouve qu'elle n'a personne pour l'aider. “Je me sens seule et impuissante. Aujourd'hui, j'ai connu deux déceptions.” “Tu n'es pas seule, lui écrit-il. Allah t'accompagne et t'aidera à supporter ces épreuves. Car ces déceptions le sont.” “Je me serais bien passée de ces épreuves”, écrit-elle en essuyant ses larmes. “Je me sens à bout.” “Garde la foi, écrit-il plusieurs fois. Allah n'abandonne pas ces créatures. Est-ce que tu pries ?” La question la surprend. Elle prend son temps, pour y répondre. “Non. Je suis croyante mais pas pratiquante.” Elle donne ainsi l'occasion, à B. Chabane de lui raconter une partie de sa vie. Comment, lui, un voyou bagarreur, ivrogne avait trouvé la foi. A. K . (À suivre)