Chaque année en pareille période, c'est-à-dire à l'occasion du mois de Ramadhan, les agents des services de contrôle de la qualité relevant de la direction du commerce et de la concurrence de Tlemcen sont mis à rude épreuve pour tenter d'annihiler ou, du moins, limiter le nombre de délits en rapport avec l'atteinte à la santé des citoyens à travers la commercialisation de produits impropres à la consommation, comme ceux étalés sur les chaussées au gré de la poussière et des effets nocifs des émanations des tuyaux d'échappement des véhicules. En quinze jours, selon M. Mokhtar Meziane, responsable du service qualité, les contrôleurs ont eu à intervenir 1 900 fois auprès des commerçants (épiciers, marchands de légumes, boulangers, poissonniers, laitiers, limonadiers…) parmi lesquels 500 furent verbalisés pour non-respect des règles d'hygiène, d'affichage des prix et autres infractions prévues et punies par la loi. En outre, 29 dossiers ont été transmis à la justice avec proposition de fermeture des locaux commerciaux pour transgression des règles de libre concurrence. On note que par rapport au Ramadhan 2008, il a été relevé une hausse du nombre d'infractions de 30%, ce qui prouve que les commerçants malhonnêtes, dont le nombre est en augmentation chaque année, ont tendance à mettre à profit le mois sacré du jeûne pour assurer un gain facile et rapide sans se préoccuper du pouvoir d'achat de la majorité des citoyens qui peinent à joindre les deux bouts avec la charge des dépenses quotidiennes.