L'Assemblée générale de la Conférence internationale des doyens des facultés de médecine d'expression française (Cidfmef) a clôturé ses travaux hier à l'hôtel El-Aurassi. Quelque 100 doyens, venus de pays d'Afrique, d'Europe, d'Asie et du continent américain (Canada et Haïti), ont débattu, durant deux jours, sur l'utilité d'uniformiser leurs méthodes au plan pédagogique. “Il s'agit d'uniformiser les programmes de formation et de débattre de la formation des formateurs, des méthodes d'évaluation et toutes les acquisitions médicales récentes et les thérapeutiques innovantes”, nous a indiqué le Pr Moussa Arrada, doyen de la faculté de médecine d'Alger et président de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine d'Algérie. Il a expliqué que le caractère universel de la médecine et les énormes progrès réalisés au plan pédagogique “nous incitent à nous préoccuper de la qualité des soins, mais aussi de la qualité de la formation. L'un étant tributaire de l'autre”. Il a affirmé, toutefois, que la durée du cursus, qui est de sept années pour le diplôme de médecin généraliste et de douze ans pour le spécialiste, est conforme aux standards internationaux. Il a affirmé, dans son discours inaugural de la rencontre, qu'à “côté de la médecine générale, qui reste la base de tout système de santé, beaucoup de médecins aspirent à une formation postgraduée, de spécialité et en tant qu'institution de formation, il est de notre devoir de répondre à cette demande”. Abordant une autre problématique, il a soutenu que “le XXIe siècle n'est pas à l'abri des erreurs. Les théories changent du jour au lendemain avec les technologies modernes en perpétuel perfectionnement”. À ce titre, il a estimé important que “l'évolution de la pensée médicale accompagne les chercheurs dans leurs travaux, car la dimension éthique est omniprésente dans la nouvelle approche de la médecine, prise entre des progrès technologiques et une spécialisation de plus en plus poussée”.