Les protestataires accusent la directrice de mauvaise gestion, de flagrant délit de fraude (fuite de sujets et corrigés), dérive et abus de pouvoir à l'encontre du personnel, procédures illégales quant au déroulement des conseils de fin d'année, en particulier les classes d'examen de 4e année moyenne. Le personnel du CEM Mohamed-Zioui, à Bordj Bou-Arréridj est entré en grève illimitée depuis dimanche dernier et revendique le départ de la directrice, condition sine qua non, pour la reprise du travail. Dimanche, après avoir déclamé l'hymne national, les élèves ont tous été renvoyés chez eux sans aucune explication. Les grévistes, professeurs, adjoints d'éducation et agents, ont dressé un piquet de grève. Le conflit larvé entre le personnel et le chef d'établissement ne date pas d'aujourd'hui. L'an dernier déjà, de nombreux débrayages ont bloqué à maintes reprises l'établissement, ce qui avait nécessité le déplacement du directeur de l'éducation qui a malheureusement échoué dans ses tentatives de rapprocher les protagonistes mais qui a permis de débloquer la situation temporairement, en attendant le résultat de la commission d'enquête. Ces enseignants interpellent la tutelle, dans un communiqué dont nous avons une copie, afin de mettre fin à cette situation qui n'a que trop duré et qui pénalise les élèves, en premier. Les protestataires accusent, en effet, la directrice de mauvaise gestion, de flagrant délit de fraude (fuite de sujets et corrigés), dérive et abus de pouvoir à l'encontre du personnel, procédures illégales quant au déroulement des conseils de fin d'année, en particulier les classes d'examen de 4e année moyenne. À la direction de l'Education, on est formel : “La commission a fait son travail et a transmis les résultats au ministère”. De leur côté, les élèves et leurs parents ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour demander aux autorités locales d'agir et de trouver une solution à la situation. Reçus par le chef de cabinet, les parents ont obtenu des promesses de règlement du conflit dans les plus brefs délais. Selon le président de la Fédération de wilaya des associations de parents d'élèves, M. Mokrani Mohamed : “On a transmis le problème au ministère et on attend la réponse”. Après concertation, le personnel a décidé de reprendre le travail temporairement et sous réserve de revenir à la charge si le problème persiste devant ce qu'il appelle “l'impossibilité de continuer à travailler avec Madame la directrice”. Chabane Bouarissa