L'Union des transports a enterré la hache de guerre en affirmant que ses revendications ont eu des échos positifs au sein de l'administration, mais se dit prête à revenir à la protestation si les appels restent sans suite concrète sur le terrain. L'Union nationale des transporteurs (Unat) et l'Organisation nationale des transporteurs algériens (Onta) ont plaidé, hier à Alger, pour une meilleure application de la loi et une “organisation efficace” du secteur des transports terrestres. Les présidents de l'Unat et de l'Onta, respectivement MM. Mohand Aïder et Bouraba Hussein, ont souligné, lors d'une conférence de presse, la nécessité d'une “application pure et simple de la loi dans son intégralité”. Ils ont également demandé l'intervention des pouvoirs publics pour une “meilleure régulation” et une “amélioration des transports terrestres afin d'éviter l'anarchie, notamment en ce qui concerne l'attribution de nouveaux bus pour des lignes déjà saturées”. Parmi les revendications figurent, en outre, “l'activation du Conseil national des transports terrestres chargé d'émettre des recommandations au sujet de la stratégie de développement des transports terrestres, des plans de transport et de la tarification”. Elles portent aussi sur l'incitation des collectivités territoriales et locales pour la mise à niveau et/ou l'actualisation des plans de transport de wilaya, des plans de transport urbain, des plans de circulation, des infrastructures d'accueil, en fonction des extensions des tissus urbains. Les deux organisations ont souligné, à cet effet, que “l'aboutissement à des résultats positifs ne se fait qu'à travers le dialogue, la coordination et l'application de la loi”. Concernant les deux derniers accidents de la circulation, qui ont coûté la vie à plus d'une vingtaine de personnes, l'intersyndicale a évité d'accabler le chauffeur en affirmant que ce dernier n'est qu'un maillon de la chaîne. “Le transport en commun n'est responsable que de 3% du total des accidents de la circulation”, ajoute-t-elle. Par ailleurs, les transporteurs annoncent leur décision de geler leur mouvement de protestation et aucun ultimatum n'est arrêté dans ce sens. Ils justifient leur décision par le fait qu'ils ont eu des échos positifs de la part des autorités locales, tout en laissant entendre qu'une rencontre avec les autorités serait à l'ordre du jour. L'intersyndicale, qui rappelle ses revendications, affirme accorder le bénéfice du doute aux autorités compétentes afin que les problèmes posés se règlent dans le respect des lois et du dialogue constructif entre association responsable et l'administration.