Le ministre de l'Intérieur, Nouredine Yazid Zerhouni, a appuyé, hier, depuis Sétif l'offre de dialogue faite par le chef de l'Etat au mouvement citoyen de Kabylie. Tout en respectant la ligne (unité nationale), et s'exprimant dans un point de presse en marge de la visite de deux jours de M. Bouteflika dans la capitale des Haut-Plateaux, Zerhouni s'est dit convaincu de l'efficacité et du bien-fondé de la démarche. “Nous sommes convaincus que seul un dialogue objectif, patriote et sincère nous permettra de désamorcer cette crise”, a-t-il affirmé. Le ministre de l'Intérieur a paru décontracté, parfois même disponible. Il voulait en fait se contenter d'une déclaration, à propos des “dividendes” que “Sétif et l'Algérie” pourraient tirer de la générosité subite de la présidence de la République. Il a finalement dû concéder quelques questions aux journalistes accrédités (des envoyés spéciaux et des correspondants locaux). Des questions dont celles concernant le dialogue. Il a par exemple évité de répondre aux interrogations relatives aux touristes disparus, ni à celles entourant l'affaire de torture révélée par nos confères du Matin. M. Zerhouni a en tout cas suggéré, à propos du dialogue, que les délégués du mouvement devraient accepter l'offre des autorités, précisant que même la question des élections partielles en Kabylie pourrait être incluse dans l'ordre du jour de la rencontre, si celle-ci se tenait. “Cette question est susceptible d'être traitée à la faveur du dialogue” avec le mouvement, a-t-il souligné. Quant au mouvement dans le corps des walis rapporté par Liberté, le ministre a simplement estimé que cela se ferait en fonction des résultats obtenus dans chaque wilaya, confirmant par là que “l'enquête d'évaluation” est bel et bien en cours. L. B.