Les partisans de la LFC 2009 commencent à s'avancer à visage découvert. Le soutien de WTA est crucial car il implique que des multinationales peuvent trouver des points de convergence avec une méthode étatique jugée “protectionniste” par les partenaires étrangers. Elles sont rares les voix qui défendent la LFC 2009. Encore plus rares dans le secteur privé. Mais après l'industriel Issad Rebrab, P-DG de Cevital, c'est Wataniya Télécom qui se prononce positivement sur cette loi controversée. Un appui d'un poids lourd de la téléphonie qui a valeur de symbole. Comme Djezzy, Wataniya a été pourtant parmi les entreprises qui ont subi les contrecoups de la LFC, surtout dans son chapitre concernant les taxes sur les modes de rechargement ou la ponction sur leur chiffre d'affaires. WTA n'en tient pas rigueur au gouvernement et vient même à son secours avec un discours constructif sur cette loi. Après les démentis répétés d'OTA sur un quelconque désinvestissement en Algérie, WTA, à travers son P-DG, Joseph Ged monte au créneau pour approuver la démarche gouvernementale qui fait débat dans les milieux économiques. “Nous respectons toute démarche actuelle et à venir”, dira-t-il comme étant un signal que ce soutien n'est pas strictement conjoncturel. Les partisans de la LFC 2009 commencent à s'avancer à visage découvert. Le soutien de WTA est crucial car il implique que des multinationales peuvent trouver des points de convergence avec une méthode étatique jugée “protectionniste” par les partenaires étrangers. Les deux géants de la téléphonie mobiles savent que leur avenir immédiat est dans cette “adhésion”, selon les termes de Joseph Ged, à préserver les intérêts économiques. Si un P-DG d'une entreprise publique le dit, ce serait d'une évidence flagrante. Mais qu'un gestionnaire d'une multinationale l'avance, c'est un acquis pour le gouvernement qui, par ces temps de critiques récurrentes, trouve des alliés inattendus. Il est clair pour les géants de la téléphonie mobile que l'opération est du pur marketing politique. Mais ils ont l'audace de contredire des capitales occidentales qui tirent à boulets rouges sur la LFC 2009, mais surtout sur l'attitude du gouvernement, sans pour autant argumenter. La LFC 2009 va, ainsi, et sans que cela soit son objectif initial, permettre une décantation terrible chez les opérateurs économiques. Entre ceux qui adhérent au concept du “patriotisme économique” et ceux qui n'admettent pas que l'Algérie a le droit de mettre le bémol à l'hémorragie des capitaux. M. B.