Plus de 300 travailleurs de la cokerie du complexe sidérurgique d'El-Hadjar d'Annaba, mise en veilleuse, lundi matin, se sont rassemblés, hier, au milieu de la journée à l'intérieur de l'entreprise pour exiger des garanties quant à la préservation de leur unité. Menés par des syndicalistes et des membres du comité de participation, les protestataires ont, dans une lettre adressée au président de la République, demandé à ce que les responsables d'ArcelorMittal affichent clairement leurs réelles intentions sur le devenir de la cokerie, surtout lorsqu'on sait que des informations persistantes font état que “la cokerie ne redémarrera jamais”. Des appréhensions que les travailleurs de la cokerie qualifient de légitimes d'autant plus que les expertises en cours n'ont pas jusqu'à hier affiché leur conclusion quant aux dispositions retenues pour rétablir cette unité vieille de 30 ans. D'autres informations qui nourrissent davantage ces appréhensions évoquent un investissement lourd de 300 millions d'euros nécessaires pour la remise à neuf de cette unité. M. Smaïn Kouadria le secrétaire général du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba, a qualifié ces informations de rumeurs. Pour lui, la décision de la mise en veilleuse de la cokerie était inévitable compte tenu de l'état de vétusté avancé de la batterie, en service depuis plus de 30 ans. La mise en veilleuse de la cokerie ne devrait toutefois pas avoir d'incidence, selon le SG du syndicat, sur la production du complexe. Il a assuré les travailleurs de la cokerie que la direction n'était pas encline à débaucher qui que ce soit dans cette conjoncture.