Mise en service en 1978, la cokerie du comple-xe sidérurgique d'El Hadjar a été fermée ce lundi sur décision du wali d'Annaba qui a désigné, dès hier, une commission d'enquête sur les dangers que représente cet équipement vétuste sur la population. Constituée de représentants des directions des Mines et de l'industrie (DMI), de l'Environnement et de la Protection civile, cette commission devra notamment, avant de permettre à la cokerie de poursuivre ses activités, vérifier sa conformité aux normes de sécurité exigées. C'est à la lumière des résultats de cette enquête que la décision sera prise du maintien ou non en activité de cette cokerie. C'est ce qu'a annoncé le wali d'Annaba, Mohamed Ghazi, sur les ondes de la radio chaine III, lundi soir. «Il nous faut être sûrs que l'activité de la cokerie ne présente aucun danger pour la santé de la population» devait-il précisé. De son côté, le représentant de la direction d'Arecelor-Mittal, Mohamed Kedha, a indiqué qu'une commission d'experts bosniaques, désignée par l'entreprise, doit procéder à la mise en veille de cette unité «à partir de la mi-octobre». La cokerie d'El Hadjar produit de la coke pour le fonctionnement de ses hauts fourneaux et approvisionne certaines autres entreprises industrielles, notamment les fonderies. L'approvisionnement, pour assurer le fonctionnement du complexe, sera assuré «au moyen des importations à partir des cokeries d'Arcelor-Mittal implantées en Europe de l'Est», précise ce responsable qui exclut toute compression du personnel. «Les 320 travailleurs de cette cokerie seront redéployés à travers différentes unités du complexe» a-t-il assuré.