M. Eduardo Roldan, ambassadeur du Mexique en Algérie, était l'hôte, mardi dernier, d'Aïn Témouchent pour une visite, la première du genre. Au siège de la wilaya où il a été accueilli par le premier responsable de l'exécutif, M. Eduardo s'est dit très impressionné par la beauté de la ville. Après avoir eu connaissance des richesses que recèle cette wilaya avec ses trois importants pôles économiques que sont l'agriculture, la pêche et le tourisme, l'hôte d'Aïn Témouchent a exprimé son souhait de voir son pays développer les échanges autres que ceux culturels. La pêche, par exemple, représente un créneau important que le Mexique pourra exploiter dans l'intérêt des deux pays. “C'est Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, qui a fait l'éloge de cette wilaya et qui m'a conseillé de la visiter et que je trouve magnifique”, fera remarquer M. Eduardo. Ce dernier a déclaré que le secteur touristique place le Mexique au 8e rang au niveau mondial avec des recettes en devises évaluées à 15 milliards de dollars pour le seul secteur public et ce, sans compter les recettes attirées par les sites archéologiques. Aussi, dans le cadre de la prochaine célébration du bicentenaire de l'indépendance du Mexique, le représentant diplomatique a révélé qu'une place de choix sera réservée à la culture algérienne où une délégation de journalistes algériens y sera invitée pour la circonstance. Il rappellera par ailleurs que les relations entre les deux pays qui datent depuis plus de 45 ans tendent à être renforcées avec les multiplications des échanges commerciaux notamment. “Actuellement, ce ne sont pas moins de cinq délégations composées d'hommes d'affaires qui se trouvent en Algérie.” En ce qui concerne les relations entre son pays et les USA, M. Eduardo avancera le chiffre d'entreprises mexicaines qui activent au pays de l'oncle Sam, alors que 80% de l'économie américaine dépendent de l'économie mexicaine dans le cadre du libre-échange qui nous ramène quelque 400 milliards de dollars par an. Une donne qui a complètement chamboulé l'équation économique. Les réserves du pétrole seront un jour épuisées. Il fallait donc y songer. Il va sans dire qu'en termes de libre circulation des personnes, ce ne sont pas moins d'un million de Mexicains qui traversent la frontière américano-mexicaine à travers les 52 postes frontaliers. Dans un autre registre et sur le plan politique, M. Eduardo, qui a tenu à rappeler l'appui de son pays à l'assemblée de l'ONU pour la cause algérienne à l'époque coloniale, réitère cette position en ce qui concerne le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et le soutien indéfectible du Mexique au gouvernement de la Rasd.