Afin de commémorer le deuxième anniversaire de la disparition du cheikh Bouzid Miloud, décédé le 14 octobre 2007, la ville de Batna organise aujourd'hui à partir de 9h, une journée commémorative sur les traces de ce cheikh à travers une rencontre de sept interventions, ainsi qu'une exposition de ses manuscrits, encore non imprimés. Pour ce qui est des interventions, elles seront animées par des docteurs d'Etat des différentes facultés de l'université Hadj-Lakhdar de la ville de Batna. Ces universitaires tenteront de présenter cheikh Bouzid Miloud dans les détails de son existence et de tirer de la figure du cheikh ce qui pouvait servir à l'édification culturelle, religieuse et même idéologique des contemporains. Le cheikh Miloud Bouzid Ben Cheikh Ali Ben Cheikh Mohamed Ben Tayeb Ben Ahmed Ben Bouzid, né en 1917 au village Bouyakhfaoune de la daïra de Seriana dans un milieu de culture islamique, a fait ses études coraniques dans la zaouïa Rahmania, fondée par son grand-père cheikh Ahmed Ben Bouzid. Dans cette zaouïa, le cheikh Miloud a reçu de la main de ses premiers enseignants cheikh Ferdi Bouzid et Saddek Bouzid, un enseignement de la lecture du Coran, puis de la main de son oncle cheikh Abdelkrim, il a appris les rudiments des matières religieuses et du droit islamique en général, de la théologie, de la jurisprudence islamique (fiqh) et de l'interprétation du Coran (tafsir). Très doué, cheikh Bouzid Miloud s'est déplacé à Constantine et a reçu de cheikh Ben Badis les enseignements religieux (notamment le fiqh), littéraires, historiques et scientifiques. Ensuite, il a pris la direction de la Médersa de Zitouna en Tunisie, où, après un cycle de sept ans, le cheikh a obtenu le prestigieux diplôme appelé “tatoui”. De retour en Algérie, faisant des conseils de son enseignant Abdelhamid Ben Badis, cheikh Bouzid Miloud a embrassé le métier d'enseignant et d'éducateur, puis d'imam à la mosquée Athmane-Ben-Affan de Seriana de 1939 jusqu'au 14 octobre 2007, le jour de son décès. Rappelons que cheikh Bouzid Miloud a participé à la guerre de Libération, qu'il a été condamné à la prison et après l'indépendance, il a entrepris les métiers d'enseignant éducateur, puis d'imam.