Bel hommage que s'apprête l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger a rendre au géant de la musique chaabie, El Hadj M'hamed El Anka. Pour le 29é anniversaire de la disparition de la référence du chaabi, El Anka, cet organisme culturel prévoit, à partir du 22 novembre prochain, de célébrer cette commémoration en animant 29 espaces culturels. Exactement 29 chanteurs seront invités dans autant de communes d'Alger à célébrer à coups de concerts et de récitals ce monument de la chanson. L'établissement Arts et Culture compte " commémorer, avec les citoyens des communes de la wilaya d'Alger, cette date anniversaire et faire revivre le maître de ce genre musical, à travers les quaâdates organisées dans les médiathèques, les centres culturels et les maisons de jeunes " écrit-on dans un communiqué. Le 23 novembre 1978 s'éteignait à Alger El Hadj M'hamed El Anka. Pour perpétuer la mémoire de cette figure emblématique de la musique populaire, deux rendez-vous ont été pris la semaine dernière. Une journée d'étude, placée sous le signe de " Chaabi : patrimoine, ville et perspectives ", qui a, notamment accueilli Abdelkader Bendamèche, Abderrahmane Tobal, Abderrahmane Kobi, Boualem Rahma et Nassima qui a clôturé la soirée au Théâtre de verdure d'Alger. Un concert a, en outre rassemblé d'anciens élèves devenus des continuateurs du répertoire comme Abdelkader Chercham, Kamel Ferdjallah, H'cicène Saâdi, Mehdi Tamache et El-Hadi El Anka. Né le 20 mai 1907 à la Casbah d'Alger, El Anka a évolué au coeur d'une famille modeste originaire de Béni Djennad (Tizi-Ouzou). Comme la plupart des enfants de son époque, El Anka fera l'école coranique avant de s'initier aux apprentissages de l'école de Bouzaréa qu'il quitte encore enfant à l'âge de 11 ans. Il se consacre alors au labeur, jusqu'au jour où le petit El Anka aura le privilège, grâce à Si Saïd Larbi, un musicien de renom, jouant au sein de l'orchestre de Mustapha Nador, d'assister aux fêtes animées par ce grand maître qu'il vénérait. C'est ainsi qu'en 1917, le cheikh remarque la passion du jeune M'hamed et son sens inné pour le rythme et lui permit de tenir le tar (tambourin) au sein de son orchestre. Après le décès de cheikh Nador à l'aube du 19 mai 1926 à Cherchell, ville d'origine de son épouse où il venait juste de s'installer, El Anka prit le relais du cheikh dans l'animation des fêtes familiales. C'est en 1927 qu'il participa aux cours prodigués par le cheikh Sid Ahmed Oulid Lakehal, enseignement qu'il suivit avec assiduité jusqu'en 1932. 1928 est une année charnière dans sa carrière du fait qu'il rencontre le grand public. Il enregistre 27 disques 78 t chez Columbia et prit part aussi a l'inauguration de la Radio PTT Alger. Deux événements vont le propulser au- devant de la scène à travers tout le territoire national et même au-delà. Le 5 août 1931, cheikh Abderrahmane Saïdi venait de s'éteindre. Ce grand cheikh disparu, El Anka se retrouvera seul dans le genre mdih. A ce style mono vocal, il lui insufflera une nouvelle âme, puisqu'il intégrera des sons frais et un peu subversifs pour l'époque. El Anka rencontrera un large écho du public qui appréciera ses mémorables interprétations dont, " El-Hmam, Soubhane Ellah Yaltif …..